Vidéo. Mauritanie: l’ancien président Ould Abdel Aziz lourdement condamné en appel, satisfaction des avocats de la partie civile

Le360 Afrique — La chambre pénale de la cour d’appel de Nouakchott a condamné Mohamed Abdel Aziz, ancien chef de l’État de Mauritanie (2008-2019) à 15 ans de prison ferme, pour une série d’infractions liées à sa décennie de gouvernance (enrichissement illicite, abus de fonctions, blanchissement…), dans un verdict rendu le mercredi 14 mai.

L’ancien président mauritanien avait été condamné à 5 ans de prison ferme en janvier 2024, sur la base d’un rapport parlementaire transmis à la justice en 2020. Au terme des débats devant la cour d’appel, le ministère public avait requis une peine de prison de 20 ans.

Mohamed Ould Abdel Aziz était poursuivi en même temps qu’une dizaine d’anciens hauts responsables et des proches, parmi lesquels deux anciens premiers ministres. C’est la première fois, qu’un ancien président mauritanien, est condamné pour des faits liés à sa gouvernance.

Le Collectif des avocats de l’État de Mauritanie, qui s’est constitué partie civile, a salué le verdict au cours d’une conférence de presse organisée dans la soirée du mercredi 14 mai.

«La chambre pénale de la cour d’appel de Nouakchott a rendu mercredi après-midi un verdict à travers lequel elle déclare recevable, dans la forme et dans le fond, l’appel interjeté par le parquet et notre collège modifiant le jugement rendu en première instance, donnant satisfaction à plusieurs de nos demandes.

En revanche, elle a rejeté les demandes infondées de la défense de l’accusé principal, car basées pour l’essentiel sur des injures et des interprétations fantaisistes des textes constitutionnels et législatifs», explique Me Brahim Ebety, coordinateur du Collectif des avocats de l’État de Mauritanie.

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Ce dernier signale par ailleurs que le verdict rendu en appel est exécutoire, nonobstant pourvoi en cassation, la Cour suprême étant un juge de droit, chargé de vérifier l’application correcte des règles de procédure. Autrement dit, la haute juridiction ne revient pas sur l’examen des faits.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)

By Albert C. Diop

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