Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, qui cherche à s’étendre au Sénégal selon des analystes, a attaqué plusieurs localités à sa frontière avec le Mali.

JEUNE AFRIQUE – Le Sénégal a annoncé samedi 2 août qu’il allait déployer de nouvelles unités de gendarmerie dans l’est du pays face aux menaces d’insécurité croissantes à sa frontière avec le Mali.
Des attaques coordonnées, menées au début de juillet, ont visé des positions de l’armée dans plusieurs villes de l’ouest du Mali. Une des localités ciblées, Diboli, est située tout près de la frontière avec le Sénégal et à moins de 500 mètres de la localité sénégalaise de Kidira.
Ces attaques avaient été revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda, qui, selon les analystes, cherche à s’étendre au Sénégal.
La gendarmerie nationale sénégalaise a annoncé sur Facebook l’ouverture de nouvelles unités à Tamba, Kédougou et Saraya lors de cérémonies présidées par le ministre des Forces armées, le général Biram Diop. Ces nouvelles unités sont mises en place face à « la criminalité transfrontalière, du trafic de tous genres et des nombreux enjeux sécuritaires propres à cette partie du pays », selon le communiqué.
Leur création « vient concrétiser la volonté des hautes autorités à garantir la protection des populations et des biens ainsi que la sûreté du territoire », selon la même source.
« Instaurer un climat de confiance avec les populations »
Parmi ces nouvelles unités figurent une brigade de recherches à Tamba, un Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (Garsi) à Saraya et une légion de gendarmerie à Kédougou. Biram Diop « a insisté sur la nécessité d’instaurer un climat de confiance avec les populations pour une meilleure collaboration », selon le texte.
Les groupes jihadistes ont recruté des membres dans le Sahel profitant d’un sentiment de marginalisation des populations, le JNIM étant particulièrement actif au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
Les autorités sénégalaises ont récemment interdit la circulation nocturne des motos dans le département de Bakel, une zone proche de la frontière avec le Mali, alors que les jihadistes ont utilisé des motos dans certaines de leurs attaques dans ce pays et notamment à Diboli.
(Avec AFP)