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Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition au Burkina Faso en proie à la violence terroriste depuis 2015, a reconnu que « la puissance de l’ennemi » avait « beaucoup augmenté » sur le terrain.

« La puissance de l’ennemi a beaucoup augmenté sur le terrain, son équipement aussi est train de se moderniser au fur et à mesure », a déclaré samedi le capitaine Traoré dans un discours à des unités spéciales de lutte anti-terroriste.

Mais, « on va s’équiper mille fois plus que l’ennemi, s’entraîner, former correctement les troupes pour la guerre », dévoilant au passage « de nouvelles acquisitions de moyens de combat terrestre et aérien », parmi lesquels des drones parmi les plus « performants », a dit le chef de l’Etat burkinabé. « Beaucoup d’autres choses sont à venir, des moyens terrestres, en terme d’infanterie et d’aviation », a-t-il promis.

« C’est le peuple qui fait sa guerre, c’est la population qui contribue », car « le matériel commandé c’est (…) à travers les taxes qu’on récupère », souligne le capitaine Traoré.

Depuis octobre, plus d’un milliard de francs CFA (environ 1,5 million d’euros) ont été collectés à la suite d’un appel à contribution à un « effort de guerre » pour la reconquête du territoire national, lancé par le capitaine Traoré.

De nouvelles taxes sur divers produits de consommation (boissons, cigarettes, cosmétiques) instaurées depuis février, puis élargie à d’autres services comme la téléphonie, ont permis de mobiliser plus de 30 milliards FCFA (environs 45 millions d’euros), selon le ministère de l’Economie et des finances burkinabè.

Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, le capitaine Traoré et son gouvernement ont manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats en matière de lutte contre le terrorisme en particulier avec la Russie, après avoir demandé mi-janvier le départ des troupes françaises au nom de « la souveraineté ».

Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences terroristes ayant fait plus de 16.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.

By Albert C. Diop

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