– Seconde tentative. Lors d’un appel avec Benjamin Netanyahu mercredi 27 décembre, Emmanuel Macron lui a de nouveau réclamé un « cessez-le-feu durable » à Gaza. Le 10 novembre, le chef d’État français avait déjà appelé à l’arrêt des combats, ce qui n’avait pas du tout plus à Netanyahou.
Guerre Israël-Hamas : à Gaza, Macron inquiet de la situation « dramatique » de cette paroisse
Emmanuel Macron a ainsi fait part à Benjamin Netanyahu de « sa plus vive préoccupation face au très lourd bilan civil et à la situation d’urgence humanitaire absolue à laquelle était confrontée la population civile de Gaza », a précisé l’Élysée, qui ajoute que la France entend mener des actions humanitaires « dans les prochains jours » dans le territoire palestinien.
Prendre des mesures contre « certains colons israéliens »
Le président a aussi de nouveau « insisté sur l’importance pour Israël de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de mettre un terme aux violences commises par certains colons contre les civils palestiniens » en Cisjordanie occupée, « ainsi qu’à tout nouveau projet de colonisation » dans ce territoire, a poursuivi la présidence.
La semaine dernière, la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, avait déclaré que la France allait « prendre des mesures à titre national contre certains colons israéliens extrémistes ». Et elle avait fait part de sa crainte d’une régionalisation du conflit à l’heure d’une recrudescence des tensions à la frontière libano-israélienne et en mer Rouge où les rebelles Houthis menacent le trafic maritime en « soutien » à Gaza.
Lors de leur entretien téléphonique, Netanyahu a « remercié » la France pour sa « défense de la liberté de navigation », ont indiqué ses services à Jérusalem. Le Premier ministre israélien a aussi « mis à jour » Emmanuel Macron sur les derniers développements de la guerre à Gaza et sur les « efforts pour ramener les otages ».
Crainte d’une « expansion » du conflit au Liban
Cet appel survient au moment où la situation est de plus en plus critique pour les civils des territoires palestiniens. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces israéliennes ont multiplié les raids dans des grandes villes de Cisjordanie occupée, notamment à Jénine et à Ramallah, où siège l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, selon l’agence officielle Wafa.
Par ailleurs, la crainte d’une « expansion » des opérations militaires est de plus en plus grande. L’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a lui même mis en garde contre une intensification des tirs le long de la frontière avec le Liban, pays d’où opère le Hezbollah, mouvement qui fait partie comme le Hamas palestinien de « l’axe de la résistance », un regroupement de groupes armés proche de l’Iran et hostiles à Israël. Les affrontements entre Israël et le Hezbollah sont quasi-quotidiens depuis le début des combats à Gaza il y a plus de deux mois et demi.
