Le Président de la République supervise la séance de clôture de la 37ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine
Addis-Abeba, 19 Fév 2024 (AMI)- Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a supervisé, dimanche soir à Addis-Abeba, la séance de clôture de la 37ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine, dont les travaux se sont poursuivis jusqu’à les premières heures de la matinée du lundi.
Son Excellence a adressé à cette occasion un important discours dans lequel il a annoncé l’achèvement avec succès de ce sommet de l’Union Africaine (UA).
Cette session, placée sous le thème : “Éduquer une Afrique adaptée au XXIe siècle”, la Mauritanie a pris samedi la présidence tournante de l’Union africaine, succédant la République sœur des îles des Comores.
Outre la problématique de l’éducation en Afrique, plusieurs questions régionales et internationales sont débattues lors des travaux de cette session, notamment la cause palestinienne et les développements de la situation sécuritaire en Afrique, ainsi que la réforme institutionnelle des organes de l’Union africaine et la mise en œuvre de l’Agenda 2063.
Dans son discours, Son Excellence le Président de la République a appelé les dirigeants des États membres de l’Union africaine à promouvoir l’unité, l’intégration pour l’Afrique de la sécurité, de la paix, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance africaine et du développement durable. Tout cela pour bâtir une Afrique souveraine et dotée d’un fort dynamisme sur la scène internationale.
Ci-après le discours intégral du Président de la République :
Majestés, Excellences, Mesdames et Messieurs les Rois et Chefs d’État et de Gouvernement des États membres ;
Excellences les ministres ;
Excellences les ambassadeurs ;
Messieurs les représentants des pays membres ;
Excellence Monsieur le Président de la Commission de l’Union africaine ;
Messieurs les représentants des organisations internationales et régionales ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs ;
D’emblée, je tiens à renouveler mes remerciements au gouvernement et au peuple éthiopiens pour leur accueil chaleureux et leur hospitalité généreuse.
Je voudrais, également, féliciter mes frères, les chefs d’État et leurs délégations, le Président de la Commission de l’Union africaine et ses distinguées équipes pour les précieux exposés et rapports réalisés, pour les discussions fructueuses et constructives, et pour le merveilleux travail accompli au cours de ces deux jours.
Ensemble, nous avons tiré les leçons les plus importantes de la mise en œuvre de notre premier plan décennal, et nous avons adopté le deuxième plan décennal dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda 2063, qui définit nos priorités pour la prochaine phase.
Ces priorités se focalisent pour la plupart sur l’intérêt accru accordé à l’éducation, thème de cette année, afin de construire des systèmes éducatifs qui assurent l’accès universel à une éducation et à une formation de qualité adaptées au XXIe siècle, et de redoubler d’efforts pour rétablir la sécurité et la stabilité et pour résoudre pacifiquement les conflits internes.
Il s’agit, également, de renforcer la présence de notre continent sur la scène internationale, notamment en cherchant à obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité, ainsi que de chercher à réformer le système financier international et à promouvoir un système multilatéral plus juste et équitable.
L’accent sera, également, mis sur la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale et de son programme d’infrastructure connexe.
Mesdames et Messieurs ;
Le citoyen peut avoir l’impression que notre insistance sur ces priorités et programmes constitue en quelque sorte une répétition inutile des propos déjà évoqués, et cela s’explique par le sentiment urgent de récolter les fruits de ces plans et projets.
Nous comprenons son inquiétude face à une situation exacerbée par des crises aiguës et diverses, et une incapacité de la plupart de nos systèmes de résilience.
Mais en réalité, nous sommes dans le contexte d’un agenda cinquantenaire et que seule sa première décennie vient de s’achever.
Son évolution peut n’a pas pu être avec le rythme que nous l’espérons tous, mais elle progresse. Soyez sûr que je n’épargnerai aucun effort, avec votre soutien et vos efforts, pour faire des progrès significatifs ensemble, en particulier dans les priorités et les lignes d’action définies.
L’Afrique que nous voulons tous, est l’Afrique de la sécurité, de la paix et des droits de l’homme, l’Afrique de la bonne gouvernance et du développement durable.
Nous voulons bâtir une Afrique souveraine et dotée d’un fort dynamisme sur la scène internationale, n’est pas seulement un choix entre d’autres options, ou un espoir irréalisable, mais plutôt une nécessité de survie et une question de destin.
Nous n’avons pas d’autres choix ou moyens de parvenir à des solutions pour les problèmes et défis multidimensionnels auxquels font face nos pays que du travail conjoint dans le cadre de notre organisation et notre union.
Au moment où, je déclare, avec la grâce d’Allah, la clôture de la 37ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, je renouvelle mon appel pour davantage d’unité, de complémentarité et d’intégration.
Je vous remercie, et que la paix, la miséricorde et les bénédictions d’Allah soient sur vous.
