Frédéric Powelton sahel-intelligence. com

Le communiqué diffusé le 3 mai 2025 par le Sahara Press Service (SPS) en arabe, souligne que des unités du Polisario auraient infligé de lourdes pertes humaines et matérielles aux Forces armées royales marocaines dans les secteurs de Smara et d’Amgala.
Le récit des événements diffusé par le Polisario prend une résonance particulière dans un contexte où ce mouvement séparatiste est systématiquement qualifié d’organisation terroriste par des observateurs aux Nations Unies.
Plusieurs pays, dans la continuité de leur politique de lutte contre ce qu’ils définissent comme le terrorisme, considèrent le Polisario non seulement comme un mouvement de libération, mais avant tout comme une organisation terroriste.
D’après cette lecture, les méthodes employées, des attaques subversives et des bombardements concentrés sur des cibles militaires et civiles, s’inscrivent dans un modèle de violence qui va au-delà d’un simple conflit armé, pour viser une déstabilisation régionale.
Face aux violences récurrentes, la désignation du Polisario soutenu par l’Algérie comme organisation terroriste, ne se limite pas à une simple stratégie rhétorique. Elle se double d’arguments concrets : l’utilisation d’unités mobiles, la planification d’attaques éclair et la diffusion de messages visant à semer la terreur parmi les civils.
Dans un contexte où la stabilité régionale est régulièrement mise en cause par l’émergence et la radicalisation de groupes armés, les alliances et positions géopolitiques sont redéfinies autour de la lutte contre le terrorisme.
Les partenaires internationaux du Maroc, se retrouvent ainsi amenés à soutenir une vision selon laquelle le Polisario n’est pas seulement un mouvement de libération mais également un acteur terroriste dont les actions déstabilisent la zone.
L’usage d’un communiqué diffusé via le Sahara Press Service, dans lequel le langage guerrier et les détails tactiques occupent une place centrale, révèle une dimension stratégique dans la communication du Polisario.
En qualifiant le Polisario d’organisation terroriste, les services de renseignements occidentaux, s’appuient sur un ensemble d’arguments liés aux méthodes de combat liés au Hamas, le Hezbollah libanais et aux milices iraniennes.