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Un droit de 10 % sur les importations égyptiennes vers les États-Unis rebat les cartes pour plusieurs filières phares, alors que les échanges bilatéraux ont atteint 7,59 Mds USD sur dix mois en 2024.
La décision américaine d’imposer un tarif uniforme de 10 % sur les importations égyptiennes affecte différemment les secteurs. Le prêt-à-porter et le textile, gros pourvoyeurs d’emplois et de devises, voient leur compétitivité rognée sur un marché américain exigeant et sensible aux prix. Les engrais et produits chimiques, autre pilier exportateur, affrontent un double choc : coût à l’entrée et pression environnementale croissante des acheteurs.
Les matériaux de construction (aluminium, verre, pierre) subissent des marges comprimées sur des segments déjà très concurrentiels. Les produits agro-alimentaires transformés, sensibles à la qualité et aux normes, pourraient perdre du terrain au profit de concurrents bénéficiant d’accords préférentiels. L’électrique/électronique, encore modeste, mais en croissance, risque de voir ralentir sa montée en gamme.
Le chiffre d’affaires bilatéral de 7,593 Mds US$ (dont \~1,95 Md US$ d’exportations égyptiennes) illustre l’enjeu. Pour atténuer le choc, les industriels évoquent des options : montée en gamme, meilleure intégration locale pour absorber le tarif, diversification des marchés (UE, Afrique, Golfe) et recours – si possible – à des régimes douaniers alternatifs via des accords commerciaux.
La diplomatie économique aura à jouer sur les exemptions sectorielles, le plaidoyer auprès des importateurs américains et l’amélioration des standards pour justifier des revalorisations tarifaires côté client.
MK/ac/Sf/APA
