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Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI

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Le mandat des députés ivoiriens expirant le 31 décembre 2025, la Commission électorale indépendante (CEI) annonce le calendrier pour l’organisation des législatives, dans un contexte électoral tendu, à un peu plus de deux mois de la présidentielle ivoirienne d’octobre 2025.

« La CEI propose au gouvernement la date du 27 décembre 2025 pour l’organisation des prochaines élections législatives », a déclaré ce jeudi 14 août 2025 son président, M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, lors d’une réunion d’échanges avec les partis de Côte d’Ivoire et les potentiels candidats.

Compte tenu des impératifs constitutionnels et de la nécessité de permettre la rentrée parlementaire avec les nouveaux élus le 19 janvier 2026, date d’ouverture de la première session de l’assemblée nationale, la CEI s’attèle, déjà, à préparer l’organisation des prochaines législatives, a-t-il soutenu.

M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a, devant des centaines de personnes, rappelé que l’article 90 alinéa 1 de la Constitution ivoirienne prescrit que les pouvoirs de chaque chambre expirent à la fin de la session ordinaire de la dernière année de sa législature.

Pour l’assemblée nationale, dira-t-il, cela « correspond au 31 décembre 2025 si l’on se réfère à l’article 94 alinéa 4 de la Constitution » qui stipule que « la deuxième session de l’assemblée nationale prend fin le dernier jour ouvrable du mois de décembre. »

Il a insisté qu’avant la fin de ce mandat législatif, « il est fait obligation à la CEI d’organiser les élections pour le renouvellement de la législature ». Et d’ajouter : l’article 66 alinéa 2 du Code électoral précise que l’élection des députés a lieu avant l’expiration des pouvoirs de l’assemblée nationale.

« Sans indiquer de date comme pour l’élection présidentielle, la Constitution impose cependant à la Commission électorale indépendante de tenir les élections législatives après l’élection du président de la République », a-t-il fait savoir.

Le collège électoral, en Côte d’Ivoire, est convoqué par décret en Conseil des ministres sur proposition de la CEI. M. Kuibiert a annoncé que « la Commission centrale de la CEI, à la suite de ses délibérations, va saisir le gouvernement d’une proposition de décret » pour entériner la date du 27 décembre 2025.

M. Kuibiert a, toutefois, assuré que la CEI sera aux côtés des potentiels candidats pour les « aider à surmonter les contraintes administratives ». Partant, « la CEI s’engage à saisir les administrations en charge de la délivrance des pièces administratives nécessaires pour la constitution des dossiers de candidature »

« La Commission électorale indépendante va saisir le ministère de la Justice à l’effet de mettre tout en œuvre pour faciliter la délivrance des actes délivrés par ce ministère, notamment le certificat de nationalité et le casier judiciaire », a-t-il ajouté.

En outre, la CEI s’engage à solliciter « le ministère de l’Intérieur pour ce qui est des extraits d’actes de naissance, le ministre du Budget pour les attestations de régularité fiscale et la Caisse de dépôt et de consignation pour le reçu de cautionnement », a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne les risques de chevauchement qui pourraient nuire à la qualité des opérations électorales, M. Kuibiert a rassuré que la date retenue pour les législatives « évite cette contrainte ». Ainsi, le dépôt des candidatures aura lieu après la proclamation solennelle des résultats provisoires de l’élection présidentielle « au plus tard le 30 octobre 2025 ».  La présidentielle, elle, est fixée au 25 octobre 2025.

Concernant la tenue de la révision de la liste électorale, le président de la CEI a affirmé que « raisonnablement une révision de la liste électorale avant la fin de l’année (2025) relève de l’impossible ». Car, l’opération prend entre six et sept mois.

Le président de la Commission électorale indépendante, M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a mentionné que la campagne électorale pour les législatives est prévue du 19 au 25 décembre 2025 et pourrait être prorogée jusqu’au 26 décembre 2025.

Le mandat de la CEI actuelle arrive à son terme le 30 septembre 2025. La loi prescrit cependant « qu’en cas d’élection dans les 12 mois suivant l’expiration de leur mandat, les membres de la Commission centrale demeurent en fonction pour l’organisation desdites élections ». Le mandat de la CEI est de six ans.

AP/Sf/APA

By Albert C. Diop

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