Le Calame – Vingt-six syndicats de l’enseignement en Mauritanie ont lancé un avertissement clair au gouvernement : si leurs revendications urgentes ne sont pas satisfaites, ils se réservent le droit d’utiliser « tous les moyens de lutte légitimes », y compris la grève.
Dans une déclaration publiée, à l’issue de plusieurs mois de réunions entamées fin 2024, les syndicats dénoncent un « manque de sérieux » dans la gestion des engagements pris par le ministère de l’Éducation.
Parmi les griefs : le blocage du fonds pour le logement des enseignants, malgré l’achèvement de son étude technique depuis deux mois, et la publication de décisions d’affectation sans consultation des syndicats, en violation d’accords antérieurs.
Les représentants syndicaux pointent également le non-respect de la promesse de faire du secteur éducatif une priorité en matière d’augmentations salariales. Sur les 30 revendications inscrites à l’agenda du dialogue avec le ministère, seule une «partie très limitée » aurait été prise en compte, selon le communiqué. Ils dénoncent par ailleurs l’absence de clarté sur les retenues opérées sur les salaires de certains enseignants.
Autres revendications mises en avant : la mise en œuvre immédiate du fonds logement, l’annonce des bénéficiaires avant la rentrée, une hausse des salaires sans délai, le paiement des indemnités dues, ainsi qu’une réponse officielle aux propositions soumises.
Les syndicats tiennent le gouvernement pour «pleinement responsable » des tensions à venir dans le secteur, à l’approche de la rentrée scolaire.