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La base militaire française d’Abidjan sera officiellement transférée à la Côte d’Ivoire le 20 février 2025, lors d’une cérémonie en présence des ministres de la Défense des deux pays. 

Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, se rendra à Abidjan pour l’occasion, aux côtés de son homologue ivoirien, Téné Birahima Ouattara.

Cette rétrocession fait suite à l’annonce du président ivoirien Alassane Ouattara, le 31 décembre, concernant le transfert du camp du 43e BIMA (Bataillon d’Infanterie de Marine) situé à Port-Bouet, une commune d’Abidjan. Ce processus s’inscrit dans la volonté de la France de réorganiser son dispositif militaire en Afrique, en adoptant une présence plus discrète et en fonction des besoins spécifiques des pays partenaires.

La France a notamment été contrainte de quitter plusieurs pays du Sahel ces dernières années. Après avoir été expulsée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, l’armée française a également dû quitter le Tchad à la fin du mois de novembre 2024, suite à la rupture brutale des accords de coopération militaire avec N’Djamena.

En Côte d’Ivoire, cette transition se fait dans un climat de coopération entre les deux armées. Dès janvier 2025, des parachutistes ivoiriens ont pris position sur le camp de Port-Bouet, aux côtés des militaires français. 

La Côte d’Ivoire demeure un allié stratégique pour la France en Afrique de l’Ouest. Environ 1 000 soldats français étaient déployés au sein du 43e BIMA, principalement dans la lutte contre les groupes jihadistes actifs dans le Sahel et dans le nord de plusieurs pays du golfe de Guinée. Cependant, un détachement réduit d’environ 80 soldats restera sur place pour des missions de formation et d’accompagnement, dans ce camp désormais rebaptisé Thomas d’Aquin Ouattara, en hommage au premier chef d’état-major de l’armée ivoirienne.

De son côté, le Sénégal est également en négociation pour le départ des troupes françaises d’ici la fin de l’année 2025.

By Albert C. Diop

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