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Hassan Nasrallah était une cible de choix pour Israël, dont l’armée s’est appliquée ces derniers mois à éliminer les têtes du Hezbollah.
Ce pourrait être une déflagration dans le Proche-Orient. L’armée israélienne annonce ce samedi matin la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans le bombardement du QG du mouvement, ce vendredi, dans la banlieue sud de Beyrouth au Liban. Il ne « pourra plus terroriser le monde », écrit Tsahal sur X.
Peu de temps après cette frappe, une source proche du mouvement chiite avait pourtant annoncé qu’il allait « bien », sans préciser s’il était bien présent dans le bâtiment au moment du bombardement.
Lors de sa dernière intervention, après l’explosion simultanée d’appareils de transmission à travers le Liban, attribuée à Israël, Tsahal avait fait franchir à un avion de chasse le mur du son, provoquant un « boum » qui avait pu être entendu lors de son discours.
Hassan Nasrallah était une cible de choix pour Israël, dont l’armée s’est appliquée ces derniers mois à éliminer les têtes du Hezbollah. « Nasrallah incarne le Hezbollah tant politiquement que religieusement. C’est une figure tutélaire, la statue du commandeur », rappelle David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Iris spécialiste du Moyen-Orient, auprès du Parisien, insistant sur la « dimension sacrée du personnage » qui arbore inévitablement le turban noir des Sayyed, les descendants du prophète.
Jusqu’à ce vendredi soir, Hassan Nasrallah n’avait jamais été directement visé par Israël. « Le fait de le cibler montre que les lignes rouges israéliennes sont susceptibles d’avoir sauté », continue David Rigoulet-Roze, rappelant que l’homme de religion est « peu ou prou un fils de l’Iran ». Selon le chercheur, « toucher la personne de Nasrallah pourrait entraîner une réponse de Téhéran ». Le chef du Hezbollah a « un rôle très important auprès du mandataire iranien », abonde David Khalfa.
Le Parisien