Future Afrique – Plusieurs centaines d’enseignants du fondamental et du secondaire venues des quatre coins de Nouakchott, ont tenu, mercredi 06 novembre, en début de matinée, un gigantesque sit-in devant les locaux du premier ministère à Nouakchott.
Principale revendication, l’annulation de la nouvelle décision des nouvelles autorités du ministère de l’Education et de la réforme du système d’enseignement relative à la réduction du nombre d’enseignants de français dans une école de six et douze divisions pédagogiques. Ceci dit que les enseignants de français et d’arabe au public sont obligés de faire six jours sur sept.
Cette décision empêcherait les instituteurs mal payés d’aller dispenser des cours ou vaquer d’autres occupations pour pouvoir gérer leurs lourdes et nombreuses familiales.
Enseignants très déterminés
À l’image de leurs leaders. Des enseignants ont invité ses camarades à la fermeté. « Tant que nos doléances ne sont satisfaites nous continuerons la lutte pacifique », ont-elles déclaré.
Lors de la manifestation, des enseignants ont tenté de rencontrer le premier ministre mais ils ont été repoussés par les forces de la police anti-émeute.
Tout au long de cette manifestation, les protestataires ont scandé des slogans sur lesquels on pouvait lire : « Non à la détérioration du métier de l’enseignant ; Non à la marginalisation de l’enseignant ; Oui pour les meilleures conditions de vie et de travail de l’enseignant ; Oui pour un enseignement de qualité ; Oui pour le respect de l’enseignant ; Oui pour une vie décente pour l’enseignant ; Non à la brutalité ; …… »
Solidarité syndicale oblige, menace d’une grève (….)
Ils ont été soutenus par 34 syndicats du secteur de l’enseignement fondamental et secondaire. Selon des sources syndicales, un sit-in est prévu, le jeudi 14 novembre prochain, sur la place de la libération devant le palais présidentiel afin de dénoncer le calvaire des fonctionnaires de l’enseignement qui sont sur le terrain et de revendiquer leurs doléances.
Dans les différentes Moughataa des trois wilayas de la capitale, plusieurs ont connu des arrêts des cours suite à la nouvelle décision du département de l’éducation concernant l’horaire « 5+2 ».
Dans une déclaration commune, les coordinations syndicales et les syndicats du secteur de l’enseignement, ont apporté mercredi leur soutien aux enseignants en sit-in pour la revalorisation du métier de l’enseignant et la satisfaction de ses doléances.
Il faut signaler que plusieurs capitales régionales à l’intérieur du pays ont connu, ce mercredi , des arrêts des cours et des sit-in devant les locaux administratifs de la part des enseignants.
Selon des observateurs cette année scolaire a connu dès le début de nombreux mouvements de la part des parents d’élèves qui continuent de rejeter l’interdiction aux écoles privées d’inscrire les élèves dans les classes de 1re, 2e et 3e année du primaire et de dénoncer les classes pléthoriques dans les écoles publiques et le déficit d’enseignants.
Par N.F
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Avec Cridem, comme si vous y étiez…