Dans les enseignements scientifiques au supérieur, les hommes sont plus nombreux que les femmes. Modou Fall, professeur de chimie à la Faculté des sciences et techniques de l’Ucad, directeur de l’Ecole doctorale physique-chimie, sciences de la terre, de l’univers et de l’ingénieur, l’a fait savoir hier, lors des Journées doctorales organisées par l’école doctorale. Par Amadou MBODJI –
Les hommes sont plus nombreux que les femmes dans le domaine des sciences et techniques, notamment dans le supérieur. Et en dépit des efforts consentis pour résoudre le gap, cela persiste. Modou Fall, professeur de chimie à la Faculté des sciences et techniques de l’Ucad et directeur de l’Ecole doctorale physique-chimie, sciences de la terre, de l’univers et de l’ingénieur, en fait la révélation lors des Journées doctorales organisées par l’école doctorale durant trois jours. «Il y a quand même un déséquilibre. Ce déséquilibre est, je crois, national, parce que nous avons noté qu’au niveau de l’école doctorale, la majorité des docteurs que nous avons formés sont des hommes. Avant le baccalauréat, on sait qu’au collège, ce sont les femmes qui dominent, mais après le collège jusqu’au baccalauréat, il y a peut-être un équilibre, et au-delà du baccalauréat, peut-être qu’il y a d’autres phénomènes qui font que les femmes diminuent un peu par rapport aux hommes», notifie Pr Modou Fall. Il avance des chiffres pour mieux convaincre de cette réalité : «Et au niveau de l’école doctorale, nous avons fait des statistiques qui nous ont montré que plus de 80% de nos diplômés sont des hommes.»
Qui devrait être surpris ? Car seuls 15% des bacheliers sont issus des séries scientifiques. Modou Fall demande aux nouvelles autorités de financer davantage la recherche scientifique. «Donc nous appelons les nouvelles autorités à davantage avoir un œil sur le financement de la recherche. Nous avons des laboratoires qui ne sont pas très bien équipés. Si vous visitez nos laboratoires, vous verrez que nous avons des étudiants qui réalisent des exploits, parce qu’avoir les résultats qu’on a présentés dans ces conditions de travail relève de l’exploit», attire-t-il ainsi l’attention.
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