Seize soldats nigériens ont été tués et un autre est porté «disparu», à la suite d’une embuscade tendue samedi 1er mai par des hommes armés contre une patrouille de la Garde nationale dans la zone de Tillia, dans la région de Tahoua proche du Mali, ont indiqué dimanche soir les autorités locales.
La région de Tahoua, vaste et désertique, se trouve à l’est de celle de Tillaberi, toutes deux proches de la frontière avec le Mali en proie aux actions djihadistes depuis 2012. Si la région de Tahoua est proche de la zone des «trois frontières» entre Niger, Burkina et Mali régulièrement ciblée par des attaques, elle n’en fait pas partie, mais elle est également prise à partie par les groupes armés djihadistes.
Le 21 mars, les localités d’Intezayane, Bakorat, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de Tahoua, ont fait l’objet d’une attaque perpétrée par des hommes armés qui ont tué 141 personnes, selon un bilan officiel. Ces attaques étaient les plus meurtrières commises au Niger ces dernières années par des djihadistes présumés.
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Le Niger fait face dans le Sud-Est, frontalier du Nigeria, aux attaques du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, et dans sa partie ouest, proche du Mali, à celles de groupes affiliés à l’État islamique (EI) et à al-Qaida. Les attaques contre des civils se sont multipliées depuis le début de l’année: plus de 300 personnes ont été tuées dans trois séries d’attaques contre des villages et des campements de l’ouest du Niger.