Tawary – Plusieurs centaines d’instituteurs dans les différentes villes du pays ont boycotté aujourd’hui (samedi 8 mai 2021), l’évaluation proposée par le ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle et de la réforme dans le cadre de la formation continue des enseignants.
Les protestataires sont sortis devant les locaux administratifs et sur les artères des villes pour manifester leur rejet de cette évaluation faite de toutes pièces « pour minimiser et humilier l’enseignant », selon les propos de certains syndicats.
Ces derniers ont déclaré que les inspecteurs départementaux connaissent la réalité des enseignants et de tout ce qui se passent dans les écoles et les classes malgré le manque de moyens pour qu’ils fassent correctement leur travail.
Des inspecteurs sans véhicules de services pour visiter régulièrement les écoles et assurer des formations continues aux enseignants dans les coins les plus reculés du pays, ajoutent-ils.
Scandant des slogans hostiles à la politique du ministère et à l’organisation du test de niveau, les enseignants n’ont pas caché leur désarroi. Face à cette situation, quelque 11 syndicats avaient rendu public, hier vendredi un communiqué dans lequel, ils appellent le boycott à ce qu’ils ont qualifié de » mascarade ».
Selon des informations qui nous sont parvenues très tôt ce samedi des moughataa de l’intérieur, seules les commissions chargées de superviser le déroulement des épreuves de l’évaluation et de petits groupes d’enseignants étaient devant les salles et dans les cours des centres.
Interrogés des surveillants dans des centres de Nouakchott, ont affirmé que les taux de participation sont très faibles parfois, pour 8 à 12 salles, il n’y a que 3 à 5 participants.
Et toujours selon les mêmes sources, le ministère a mobilisé d’importants moyens financiers pour l’impression des sujets, leur acheminement vers les villes et en plus un montant de 2000 MRU était prévu pour chaque participant à l’évaluation.
Par Cheikh Adama Fall