La neuvième édition de la Coupe du monde féminine a commencé ce jeudi en Australie et en Nouvelle-Zélande : 32 pays, répartis en huit groupes de quatre, vont se disputer le succès final entre le 20 juillet et le 20 août. Parmi eux, quatre nations africaines. Un représentant de plus qu’il y a quatre ans en France. Ce contingent renforcé nourrit des ambitions en hausse dans la lignée du cador nigérian.

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Susan Banda (maillot vert) et la Zambie ont battu l'Allemagne d'Alexandra Pop en match amical quelques jours avant le début de la Coupe du monde. Le 7 juillet 2023.
Susan Banda (maillot vert) et la Zambie ont battu l’Allemagne d’Alexandra Pop en match amical quelques jours avant le début de la Coupe du monde. Le 7 juillet 2023. AFP – CHRISTOF STACH
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Avec quatre représentants, le continent africain aborde la Coupe du monde en nombre. Le Nigeria, valeur sûre du continent, ose rêver grand pour sa 9e phase finale porté par sa star, Azizat Oshoala. L’attaquante sort d’une saison pleine et d’un sacre en Ligue des Champions avec le FC Barcelone. Le Nigeria est la première nation africaine à entamer son tournoi. Dans le groupe B, avec l’un des deux pays hôtes, l’Australie, les Super Falcons affrontent pour commencer le Canada, à 2h30 TU, dans la nuit de jeudi à vendredi. L’Irlande est leur troisième adversaire.

En l’absence du Sénégal et du Cameroun, la surprise pourrait venir de l’Afrique du Sud. Vainqueures de la dernière CAN, les Banyana Banyana disputent seulement leur deuxième Mondial. Une grande partie de la sélection évolue au pays, un manque d’expérience du plus haut niveau qui leur coûtera peut-être dans un groupe G qu’elles partagent avec l’Argentine, l’Italie et la Suède.

La surprise Zambie ?

Les deux autres représentants africains sont eux des novices en Coupe du monde. Le Maroc et la Zambie bénéficient toutefois de groupes ouverts pour espérer rejoindre les huitièmes de finale.

Finalistes de la dernière CAN féminine, les Lionnes de l’Atlas, pour leur première participation au Mondial, ambitionnent de rééditer l’exploit du onze masculin au Qatar. Il faudra être costaudes dans le groupe H avec la Colombie, l’Allemagne, et la Corée du Sud.

Pour la première phase finale de Coupe du monde de son histoire, la Zambie, elle, ne vient pas faire de la figuration, à l’image de son dernier match de préparation. Grâce à un doublé de l’inévitable buteuse Barbra Banda, écartée de la CAN féminine en 2022 en raison de« vérifications sur son genre » et ne répondant pas aux « critères fixés par la CAF », les Copper Queens ont battu les Allemandes (3-2), une des équipes favorites du Mondial.

Et bonne nouvelle pour la Zambie, l’attaquante a eu l’autorisation par la Fifa de participer au Mondial en Australie, où les Zambiennes retrouveront dans leur groupe C le Japon, l’Espagne, et le Costa Rica.

Lors du Mondial organisé en France en 2019, le Cameroun et le Nigeria avaient passé le premier tour. Une première pour le continent.

By Albert C. Diop

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