Après neuf jours de compétitions sportives et culturelles à Kinshasa, a retenti dimanche 6 août le clap de fin, dans une ambiance festive, des neuvièmes Jeux de la Francophonie. Apres deux reports, le défi a été relevé par les autorités. Le président Félix Tshisekedi a affirmé, lors de la cérémonie de clôture, que cette édition restera « gravée dans la mémoire collective des Congolais et sera inscrite dans les annales comme un événement historique ayant contribué significativement à cimenter » l’appartenance du pays à la francophonie.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
Les autorités congolaises se félicitent d’avoir relevé un immense défi, après des incertitudes autour de la capacité pour le pays à accueillir cette édition. Du stade Tata-Raphaël complétement rénové aux gymnases construits, des centres sportifs aux lieux d’hébergement, jamais le pays n’avait autant investi dans des infrastructures sportives depuis l’indépendance.
Le gouvernement évite pour le moment de communiquer sur les fonds décaissés pour ces Jeux, qui ont également été un tremplin pour des affiches de propagande en faveur du président Félix Tshisekedi. Dès l’ouverture des Jeux, l’opposition a observé une trêve. Martin Fayulu a vu sa marche de protestation interdite par les autorités le 29 août.
L’organisation de ces Jeux relève d’un « miracle congolais », a indiqué la directrice du Comité international des Jeux de la Francophonie, Zeina Mina. L’édition de Kinshasa a, selon elle, enregistré plusieurs records en athlétisme grâce à la qualité de la piste, qui a été totalement rénovée.
Dans l’ensemble, la grande ferveur autour des Jeux avec des Kinois qui se bousculaient pour accéder aux sites des compétitions a éclipsé l’image d’instabilité du pays, toujours en proie à une guerre dans la façade orientale.
RFI