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Sous pression par les demandes de céder le pouvoir à un gouvernement civil, le nouvel homme fort du Gabon n’entend pas se presser pour l’organisation d’un nouveau scrutin, selon la chaîne de télévision Al Jazeera. Sa prestation de serment serait prévue dès le 4 septembre.
Il faut éviter toute hâte en organisant de nouvelles élections au Gabon, a déclaré le général Brice Clotaire Oligui Nguema, désigné par les organisateurs du coup d’État militaire au Gabon comme chef de l’État pour la période de transition, a relaté la chaîne de télévision Al Jazeera.
« Notre objectif est d’agir le plus rapidement possible, rapidement mais sûrement. Agir vite ne veut pas dire organiser des élections à la hâte, ce qui conduirait aux mêmes erreurs [que par le passé], les mêmes personnes continueraient à être au pouvoir et tout reviendrait à la normale », a-t-il indiqué, cité par Al Jazeera TV.
Plus tôt ce 2 septembre, les nouvelles autorités du pays ont décidé de rouvrir les frontières fermées le 30 août, dans les premières heures du coup d’État.
Prestation de serment
Selon l’Agence d’information d’Afrique centrale (ADIAC), le général Brice Clotaire Oligui Nguema prêtera serment le 4 septembre à Libreville pour acter sa prise officielle de pouvoir et l’installation d’une transition qu’il dirigera en tant que Président.
Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) se réuniront en Guinée équatoriale le même jour pour débattre de la situation en cours au Gabon un peu plus d’une semaine après le renversement du président Ali Bongo Ondimba, précise ADIAC.
Coup d’État au Gabon
Le 30 août, un groupe de militaires de haut rang a annoncé à la télévision nationale qu’il avait pris le pouvoir. Les militaires, qui ont par la suite choisi Brice Clotaire Oligui Nguema comme chef, ont annulé les résultats des élections du 26 août, remportées par le Président sortant Ali Ben Bongo Ondimba, qui se retrouve « assigné à résidence, entouré de sa famille et de ses médecins ».
Le 31 août, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine annonçait la suspension du Gabon.