Lequotidien 

Les candidats parallèles au sein de la majorité présidentielle devraient s’attendre à des sanctions. Du moins, si l’on s’en tient aux propos tenus par le patron de Bby, Macky Sall, devant les militants de la diaspora du camp présidentiel rencontrés à New York, après l’entretien du chef de l’Etat accordé à Rfi et France 24.

Par Mamadou T. DIATTA – Les candidats parallèles au sein de Benno bokk yaakaar (Bby) n’ont pas toujours l’heur de plaire au patron de ladite coalition, le Président Macky Sall. Ce dernier est-il en passe de siffler la fin de la récréation au sein de la majorité présidentielle ? Va-t-on vers des sanctions à l’encontre de ceux qui ne veulent pas regagner les rangs et appuyer la candidature de Amadou Ba ? Les décisions que le patron de la Coalition Bby sera amené à prendre pour mettre fin aux contestations de son choix édifieront l’opinion, à coup sûr. Mais en attendant, à travers des sorties médiatiques et rencontres avec ses alliés politiques et autres militants ou responsables de sa formation politique, l’Alliance pour la République (Apr), le Président Macky Sall trouve toujours le moyen de marteler fermement la résolution que le camp de la majorité a prise : Amadou Ba est le seul et unique candidat de Benno.

A New York, le patron de la mouvance présidentielle ne s’est pas encore retenu de la faire savoir à ses partisans qu’il a rencontrés. Ces derniers entendront le leader de Bby leur dire, d’après le site Dakaractu : «La Coalition Benno bokk yaakaar n’a qu’un seul et unique candidat, c’est Amadou Ba. Quiconque déclare sa candidature alors qu’il appartient au parti ou à la même coalition, ne fait plus partie de notre organisation politique, car ne s’étant pas conformé au choix entériné.» Des propos qui peuvent être assimilés à une mise en garde lancée aux contestataires de la candidature du Premier ministre Amadou et qui ont jusqu’ici pour noms : l’ex-chef du gouvernement, Mahammed Boun Abdallah Dionne, le ministre démissionnaire de l’Agricul-ture et maire Bby de la commune de Linguère, Aly Ngouille Ndiauye, et l’ex-Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) et maire de Kolda, El Hadj Mouhamadou Diao dit Mame Boye. Jusqu’à preuve du contraire, ces derniers maintiennent leur ambition : présider aux destinées des Sénégalais. Déjà, il a été fait état hier, par certains sites d’informations, d’une rencontre entre l’ex-Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, et le ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye.

Le Président Sall ne s’en est pas limité à la mise en garde contre les responsables rebelles qui lorgnent le fauteuil présidentiel. Puisqu’il poursuivra son propos en faisant comprendre à ses hôtes politiques du jour : «Quand nous avons regardé les critères de chacun des potentiels candidats, nous nous sommes accordés que Amadou Ba a le meilleur profil. Cela ne veut pas dire que les autres n’ont pas de compétences ou de qualités pour gouverner… Mais aujourd’hui, si Amadou Ba gagne, c’est moi, Président Macky Sall, et la coalition tout entière qui gagneraient.»

Le chef de Benno veut continuer à œuvrer pour un resserrement des rangs. Ce qui le conduit à appeler sans cesse les militants de son camp politique à l’unité. Celle-ci devant passer par le dépassement et la fin des querelles inutiles qui n’aideront pas à faire triompher Bby. D’où la conviction de Macky Sall que ce qui est primordial, «c’est cette victoire qu’il faut aller chercher dans l’unité».

Listant les atouts du candidat de Bby, Amadou Ba, lors d’un entretien accordé à New York aux médias français Rfi et France 24, le Président Macky n’avait pas manqué de rassurer ses partisans et les sympathisants de son camp politique : «Je pense qu’avant le dépôt des candidatures, il y aura des discussions qui permettront d’arriver vers une convergence totale. A défaut, l’essentiel a été bâti autour de cette candidature pour donner des chances à la majorité de l’emporter dès le premier tour.» Non sans avoir indiqué, auparavant : «Je ne peux pas fracturer la coalition que j’ai mise en place et entretenue depuis 12 ans (…) C’est normal qu’il y ait des résistances. D’ailleurs, nous avons vu les processus d’alignement et finalement d’acceptation. Il y a encore 2 ou 3 qui pensent qu’ils doivent être candidats. C’est leur droit, leur liberté.»
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By Albert C. Diop

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