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L'Algérie et le polisario s'agitent pour contrarier la diplomatie marocaine

Hespress FRvendredi 3 novembre 2023 – 00:10

L’Algérie et le polisario continuent de se mobiliser pour contrer les efforts du Maroc. Le rapprochement entre le royaume et Angola a semé un vent de panique à Alger et la récente nomination de Youssef Amrani a eu un effet presque immédiat.

Alors que l’Angola comprend la position du Maroc et commence à s’en rapprocher notamment en choisissant de soutenir la solution politique au conflit, le polisario tente de créer diversion et de jouer des coudes pour ne pas perdre le soutien de Luanda.

En effet, l’Angola reconnait l’autoproclamée « république » du polisario (rasd) depuis 1976, soit l’année même de son annonce et un an après la Marche Verte. Depuis, la position du pays n’a pas bougé mais ces dernières années, force est de constater que la dynamique internationale et surtout continentale en Afrique, fait le séparatisme et les guerres régionales sont plus que jamais une menace pour la sécurité et la stabilité des pays.

En juillet, le ministre anglais des Affaires étrangères, Téte Antonio, a déclaré lors d’un déplacement à Rabat que Luanda encourageait les efforts du secrétaire général des Nations unies et de son Envoyé personnel, Staffan de Mistura, « pour trouver une solution politique juste, durable, mutuellement acceptable par les parties et fondée sur le compromis ».

De ce fait, Luanda se rapproche petit à petit de la position marocaine, et d’ailleurs, le Maroc a ouvert une ambassade en Angola sous la présidence de João Lourenço, et le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a assisté en 2022 à sa cérémonie d’investiture pour un second mandat.

Angola a pu voir aussi que les plus grandes puissances mondiales sont du côté de la préservation de l’intégrité territoriale du Maroc et la défense de la marocanité du Sahara et que l’étau de resserre sur le polisario d’année en année avec le retrait des reconnaissances à cette république fantoche.

Mercredi, soit quelques jours après une attaque terroriste signée par le polisario sur le territoire marocain à Es-Smara, la milice séparatiste s’est empressée d’envoyer une lettre au président angolais. Le message a été remis par l’envoyé de Brahim Ghali à Luanda, Mohamed Salem Ould Salek, ce dernier s’est également entretenu avec le chef de la diplomatie angolaise, Téte Antonio, indique un tweet sur X (anciennement Twitter).

Cette lettre intervient aussi dans un contexte de volonté de coordination entre l’Angola et l’Afrique du sud (connue pour soutenir Alger et le polisario). L’Afrique du sud compte sur Luanda pour représenter ses propres positions alors que l’Angola s’apprête à prendre la présidence de l’Union Africaine en 2025, tout en ayant un siège au sein du Conseil de paix et sécurité (CPS) sur la période 2024-2025.

Les percées de la diplomatie marocaine et les avancées accomplies dans la défense de la cause nationale numéro 1, font trembler à Alger, jusqu’à faire envoyer les membres du polisario à Luanda pour tenter de barrer la route à un retrait de reconnaissance.

L’Algérie qui tire les ficelles de la politique anti-marocaine étant donné ses visées expansionnistes sur les terres marocaines, a également mobilisé un diplomate mis au placard par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, seulement pour contrer la nomination de Youssef Amrani comme ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis.

L’annonce de la nomination du diplomate marocain aux Etats-Unis a eu comme l’effet d’une bombe en Algérie qui s’est empressée de faire aussi un mouvement diplomatique en nommant Sabri Boukadoum à ce même poste alors qu’un mouvement récent dans le corps diplomatique algérien venait d’être opéré. Il aura fallu 10 jours seulement à Alger pour réagir à la nomination de Youssef Amrani.

Pour rappel, Sabri Boukadoum était ministre des Affaires étrangères de l’Algérie jusqu’à son remerciement en juillet 2021. Avant cela, il avait dirigé la représentation permanente de l’Algérie auprès du siège de l’ONU à New York de 2013 à 2019.

By Albert C. Diop

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