Futureafrique.net Les locaux du Fonadh ont abrité, samedi 3 février 2024, une conférence de presse sous le thème : « constats, fragilités et conséquences fâcheuses de l’arrêt de l’enrôlement sur les populations » par Association pour la défense des citoyens mauritaniens oubliés (ADECIMAO) et ses partenaires.
Prenant la parole, la coordinatrice nationale d’ADECIMAO, Mme Marieme Sidibé, a déclaré que cette conférence vient pour dire non à l’arrêt de l’enrôlement alors qu’il y a encore des mauritaniens non inscrits sur le registre des titres sécuriés.
Selon Marième, chaque citoyen mauritanien a droit aux pièces d’Etat-civil. Elle a précisé que sans les papiers d’Etat-civil, la personne n’a pas de droit, ni de devoir.
« Je lance un appel aux autorités de ne pas fixer une date limite pour l’inscription des citoyens », a-t-elle annoncé. Elle a ajouté qu’un enfant non inscrit ne peut pas aller à l’école et une personne sans document d’état-civil ne pourra pas s’acquitter de ses devoirs civiques, ni se soigner,….. « Nous demandons aux autorités de faciliter l’accès des citoyens aux centres et bureaux d’enrôlement et de se procurer des titres sécurisés « , dit-elle.
Quant à M. Sarr Mamdou, secrétaire exécutif du Fonadh, il a dans son intervention souligné que les autorités ne doivent pas arrêter les enregistrements des citoyens sur le registre des populations quand il y a des non-inscrits. L’enrôlement doit-être ouvert devant tous les mauritaniens où ils se trouvent et de façon continue.
Il a appelé les mauritaniens non encore inscrits à se diriger vers les centres fixes et les bureaux mobiles à l’intérieur du pays pour s’enrôler.
Pour sa part, Me Mohamed Salem Abeih , a rappelé que l’enrôlement est un droit à chaque citoyen qu’il soit enfant ou adulte. Il a précisé que la Mauritanien est signataire de plusieurs conventions internationales relatives sur les droits de l’homme. Selon ses propos, chaque citoyen doit-être accompagné afin qu’il bénéfice de ses droits civiles.
Lui succédant, Me Fatimata M’Baye, qui a salué cette initiative prise par les organisations et associations des droits de l’homme dans le cadre de l’enrôlement des mauritaniens encore sans papiers d’état-civil.
« S’inscrire et avoir ses documents d’identification sont des droits fondamentaux », a-t-elle affirmé.
A noter que plusieurs personnalités, un parlementaire , des présidents et représentants de la société civile et des participants ont abondé dans ce sens.
Pour rappel, ont assisté à cette conférence de nombreux présidents d’associations des droits de l’homme, des avocats, un député à l’assemblée nationale, une ancienne parlementaire et des citoyens.
Synthèse A.S