La décision soudaine et urgente du Bureau de l’Assemblée nationale de lever l’immunité du député Biram Al-Dah Abid en réponse à la demande du pouvoir exécutif a choqué les Groupes parlementaires des partis d’opposition, car c’est une évolution dangereuse et malheureuse qui reflète l’empiétement du pouvoir exécutif sur le pouvoir législatif, le vidant de ses fonctions constitutionnelles, sapant son prestige et insultant les législateurs.
La rapidité avec laquelle sont appliquées les demandes et les ordres du gouvernement est un acte condamné et rejeté, dans lequel il n’aurait pas été possible d’imaginer tomber sans la présence d’un système interne faible, rempli de failles qui facilitent la manipulation des acquis démocratiques du peuple mauritanien, et le ramener sur les places de la dictature et des méthodes de jugements d’exception pour faire taire le peuple et éliminer les opposants politiques.
En effet, le débat politique doit toujours se dérouler dans les arènes politiques et non dans les salles d’audience.
Les groupes parlementaires réunis aujourd’hui au siège de l’Assemblée nationale :
imposent la nécessité de retirer immédiatement l’autorisation de poursuivre le Député Biram Dah Abeid.
Ils appellent les élus à œuvrer rapidement à la révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale de manière à préserver la dignité des élus et à garantir leur capacité à remplir le rôle qui leur a été confié par le peuple mauritanien, ce qui pourrait devenir impossible dans le contexte actuel.
Les groupes parlementaires de l’opposition restent en état de surveillance constante de cette approche dangereuse pour prendre des positions et des actions dictées par la nouvelle crise à l’Assemblée nationale.
Nouakchott le 21 février 2024
Groupe parlementaire :
-Tawassoul
-Espoir Mauritanie
-SAWAB