Par le360
Une promotion diplomatique et Barack Obama en invité surprise d’un dîner de gala: Joe Biden a été aux petits soins jeudi pour le président kényan William Ruto, qu’il voit comme un allié privilégié face aux ambitions de la Russie et de la Chine en Afrique.
Dans un vaste pavillon dressé sur les pelouses de la Maison Blanche, le président américain a vanté la «croyance en la liberté» et en la «démocratie» partagée avec son hôte, et porté un toast, d’inspiration irlandaise, en l’honneur de son invité: «Que Dieu vous tienne dans la paume de sa main jusqu’à nos retrouvailles.»
William Ruto a lui loué les «liens durables d’amitié, de partenariat et de solidarité entre le Kenya et les Etats-Unis», et levé son verre à la «bonne santé et la longue vie» au couple présidentiel américain.
Obama
Quelque 500 invités en robes longues et smokings étaient conviés à déguster du boeuf et du homard, en écoutant du gospel et de la country.
L’ancien président Barack Obama, d’origine kényane par son père, a fait une brève apparition surprise au début du dîner.
Sur une note plus officielle, le président américain avait annoncé plus tôt la promotion du Kenya au rang d’«allié majeur non-membre de l’Otan» de l’Amérique.
«C’est l’aboutissement d’années de collaboration», a-t-il dit lors d’une conférence de presse commune à la Maison Blanche.
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Il s’agira du premier pays d’Afrique subsaharienne à recevoir ce titre qui confère aux Etats concernés – 18 jusqu’ici – des privilèges militaires et diplomatiques.
Les deux dirigeants ont été interrogés sur l’envoi d’une force kényane en Haïti, mais n’ont pas fait d’annonces concrètes sur le début de la mission internationale censée ramener un peu de stabilité et de sécurité dans le pays.
La force emmenée par Nairobi, et fortement encouragée par les Etats-Unis, peut «briser» les gangs, a assuré William Ruto.
Partenariats
Il est le premier dirigeant africain depuis 2008 à avoir les honneurs d’une visite d’Etat, le plus haut degré de faveur diplomatique, à Washington.
Washington et Nairobi ont lancé de nouveaux partenariats dans la santé, notamment dans la lutte contre le paludisme et le sida, dans l’éducation, ou encore dans la transition énergétique.
La Maison Blanche a aussi fait état de «progrès importants» vers un accord bilatéral de partenariat commercial stratégique, avec pour objectif de le signer avant la fin de l’année.
Les deux gouvernements ont lancé un appel sur la dette souveraine, afin, selon le président américain, de permettre «aux pays étranglés par la dette» d’avoir accès à «des pratiques de prêt transparentes, durables et accessibles».