BURKINA FASO APA – OUAGADOUGOU (BURKINA FASO)
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Débarqué de la tête de la gendarmerie en octobre 2023, le lieutenant-colonel Evrard Somda est en détention depuis octobre 2023 avec plusieurs autres officiers burkinabè.
L’ancien chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Evrard Somda est poursuivi pour des faits de « complot contre la sureté de l’État, association de malfaiteurs, violation de consignes et incitation à commettre des actes contraires aux devoirs ou à la discipline », a indiqué le le parquet militaire, samedi 1er juin 2024, à Ouagadougou.
Le procureur militaire, le capitaine Ahmed Ferdinand Sountoura, a expliqué que, selon l’enquête débutée en fin septembre 2023, les Lieutenants-Colonels Roméo Ouoba et Boubakar Keita ont approché le lieutenant-Colonel Évrard Somda pour lui « dépeindre la situation de certains officiers de leur promotion et d’autres militaires qui seraient traqués par le régime de la Transition ».
Selon le parquet militaire, l’ex patron de la gendarmerie les a référé au Lieutenant-Colonel Hamza Ouattara à qui il donne instruction de les écouter et de voir ce qu’il peut leur proposer.
Ensuite, les « comploteurs » ont tenu plusieurs rencontres dans le bureau du lieutenant-Colonel Ouattara qui rendait compte « périodiquement » de la situation au Lieutenant-Colonel Somda, a affirmé le capitaine Sountoura.
Les instigateurs comptaient sur le soutien de l’Unité Spéciale Intervention de la Gendarmerie Nationale (USIGN), des Forces spéciales, de mutins dans les différentes casernes et sur les OSC et autres mouvements opposés à la Transition, aux dires de la Tribunal militaire .
C’est pourquoi, le Commandant Aziz Aouba, Commandant des Forces spéciales et le Capitaine Christophe Maïga assurant l’intérim du Commandement de l’USIGN ainsi que le Chef d’escadron Cheick Omar Ouédraogo ont été joints au projet et ont participé à un certain nombre de réunions.
Toujours selon les conférenciers, l’enquête à parquet étant terminée, le juge d’instruction du cabinet n°1 du Tribunal militaire a été saisi de ce dossier et celui-ci « a mis en examen les cinq officiers mis en cause dans cette affaire pour complot contre la sureté de l’État, association de malfaiteurs, violation de consignes et incitation à commettre des actes contraires aux devoirs ou à la discipline ».
Ils sont sous mandat de dépôt du juge d’instruction depuis le 06 octobre 2023. Mais contre le Lieutenant-Colonel Djassanou Roméo Ouoba, mis en examen dans ce dossier et qui cependant demeure en cavale, le juge a décerné un mandat d’arrêt qui attend toujours exécution.
La suite des enquêtes a permis de mettre en prison le 22 février 2024, le capitaine Ulrich Ouédraogo pour complot contre la sûreté de l’État.
Le Parquet militaire a rassuré que « l’instruction de ces dossiers se poursuit dans le respect des droits de la défense de toutes ces personnes mises en examen dans le cadre de ces différents dossiers ».
DS/ac/APA