Sénégal : journalistes convoqués, la presse se ronge les sangs

(Agence Ecofin) – La presse sénégalaise s’inquiète des récentes convocations de journalistes par les forces de l’ordre. La corporation craint notamment des restrictions de la liberté de presse de la part du nouveau régime.

Au Sénégal, la presse locale a vivement réagi aux convocations récentes de journalistes par les forces de l’ordre. La Coordination des Associations de la Presse (CAP) a notamment, le 31 mai dans un communiqué, condamné les convocations des directeurs de publication des journaux La Tribune et Le Quotidien par la gendarmerie.

Le CAP évoque sa tristesse « qu’en moins de deux mois après la prise de fonction du nouveau régime, ses principaux dirigeants sont devenus des symboles vivants de ces lois liberticides et rétrogrades contre la liberté d’expression »« Nous pensions avoir dépassé ce stade. Ousmane Sonko, vous ne nous aviez pas promis ça. La liberté de la presse est sacrée. Personne, ni une autorité, ni un État ne peut la brider », s’est indigné Ibrahima Lissa Faye, le président de l’Association des éditeurs et professionnels de la presse.

Ces allégations interviennent alors qu’il y a un mois, le nouveau régime sénégalais a nommé Pape Ale Niang à la tête du radiodiffuseur public, la RTS. Sous le précédent régime sénégalais, ce journaliste, directeur du média privé Dakar Matin, avait été mis en détention pour ses articles sur l’affaire Ousmane Sonko.

Malgré cette nomination, la presse sénégalaise continue de se montrer inquiète concernant les intentions du nouveau gouvernement envers la presse.

Servan Ahougnon

By Albert C. Diop

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