Atelier de capitalisation et de clôture du projet PASARC
L’auberge écotourisme de Boghé a abrité ce lundi 29 Juillet 2024 un atelier de capitalisation et de clôture du Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire et à la Résilience Climatique (PASARC). Le maire de Boghé Mr Ba Adama Moussa a présidé l’évènement en présence des maires des communes de Oul Birom, Dar El Avia ainsi que Mr Papa Daouda Diallo, coordinateur du Projet, le staff complet de Caritas Mauritanie, Amadou Dem responsable Sécurité Alimentaire et Moyens de subsistances, Kane Bocar responsable du volet Environnement et Gestion des ressources naturelles et les trentaines bénéficiaires du projet.
Le coordinateur du projet Mr Papa Diallo a souhaité la bienvenue à l’assistance avant de mettre l’accent sur l’importance de cet atelier salutaire.
Mr Diallo a parlé du financement de ce projet par l’Union Européenne (UE), l’Agence Française de Développement (AFD) et le Secours Catholique Caritas France (SCCF) et piloté par Caritas Mauritanie. Il a orienté ensuite l’assistance sur l’objectif de cette rencontre où deux composantes du projet vont faire l’objet du débat à savoir : la capitalisation sur les Groupements d’Intérêts Economiques (GIE) de jeunes et les Communautés d’épargne et de crédit interne (CECI). Enfin, Mr Diallo a remercié les bénéficiaires de leur présence massive sous des salves d’applaudissements mérités de l’assistance.
Mr Dem Amadou responsable du volet sécurité alimentaire a présenté le volet ‘Sécurité Alimentaire et Moyens de Subsistance’ et a axé son intervention sur l’amélioration de la sécurité alimentaire dans le Brakna Sud, à savoir les Moughataa de Boghé, Bababé Et Mbagne. Soit une population de 153 093 habitants avec un taux de pauvreté moyenne de 69,4 %.
Ainsi, 44 villages ont pu bénéficier des différents appuis de Caritas Mauritanie à travers ses projets, touchant 12 000 bénéficiaires directs et 30 000 indirectement pour le seul projet PASARC.
Le projet encadre 45 coopératives rizicoles et maraichères confondues 18 GIE de décrue, 8 banques de céréales, 5 GIE de jeunes producteurs, 60 groupes de communautés d’épargnes et de crédits internes, 8 périmètres aménagés agricoles, 18 périmètres agricoles clôturés, 9 motopompes distribuées, 18 fonds de roulement octroyés, 6 décortiqueuses, 6 moulins à grains. 60 familles vulnérables ayant bénéficié de la distribution de petits ruminants, 17 coopératives ayant reçu des animaux de traction (chevaux et ânes) avec des charrettes et des charrues, 23 coopératives maraichères et 3 GIE de jeunes dotés en matériel horticole, 3 banques de céréales créées, 2 unités de transformation et de conservation de produits maraichers en construction. 2 parcelles de démonstrations mises en place, 2 réserves pastorales réalisées, 3 mini-forages installés, 5 puits creusés et équipés, 6 réhabilités, 4 systèmes de goutte à goutte réalisés. Des semences agricoles et maraichères distribuées à toutes les OPA et GIE de jeunes. 54 fonds de roulement aux communautés d’épargnes et de crédits internes, 3 structures faitières créées, 1 filière maraichère mise en place, 1 atelier de fabrication d’outils agricoles créé avec l’appui de lacommunede Boghé, 30 élèves formés en maintenance mécanique et en installation et réparation électriques et solaires.*
Pour le volet Environnement et de gestion des ressources naturelles : 3 forêts classées clôturées, soit 83 hectares, 1 site de reboisement de 8 hectares, 4 comités de surveillance constitués, 3 sites apicoles, 5 dépôts de gaz, 402 foyers fabriqués et distribués au niveau des coopératives et des GIE de jeunes.
Il faut rappeler que les différents types de partenaires ont pu bénéficier de formations techniques diverses (gestion, organisation, agro-écologie, approche filière). Et pour finir tous les types d’OPA ont pu participer soit à des visites interactivités (intérieur et Nouakchott), soit à des visites d’échanges à l’étranger avec l’accompagnement du projet.
Lui, succédant Mr Eric Biomy (volontaire Solidarité Internationale) dans son mot introductif, a parlé de l’objectif du projet et le processus de capitalisation. Puis, il a rappelé l’enjeu de la capitalisation qui consiste en la valorisation systématique des expériences des GIE de jeunes producteurs et des communautés d’épargne et de crédit interne cohésion sociale, autonomisation des communautés).
Enfin, pour les objectifs spécifiques, Mr Biomy a cité la modernisation réussie des tontines traditionnelles, l’épargne collective, l’accessibilité au crédit par des prêts internes, l’entraide et la cohésion sociale.
Quant à Mr Oumar Sylla, animateur chargé des CECIet modérateur a ouvert le débat en laissant la parole libre à toutes personnes désirant intervenir sur les points saillants de l’atelier (appréciation générale des bénéficiaires par rapport au déroulement du projet).
Plusieurs intervenants, hommes et femmes (une dizaine de bénéficiaires du projet et d’ONG partenaires) ont par leur contribution intéressante fait des témoignages en exprimant tous leurs satisfactions, à la présentation des réalisations du projet PASARC.
Enfin, Mr Ba Adama Moussa, maire de la commune de Boghé s’est félicité de la qualité des relations de partenariat de la mairie et du projet PASARC. Il a exprimé sa grande satisfaction et sa volonté de travailler avec Caritas Mauritanie et a mis l’accent sur l’importance de l’intervention de ce projet sur l’amélioration de la sécurité alimentaire dans le Brakna Sud.
Le maire a rappelé à l’assistance la place des es coopératives féminines dans le développement économique et social, tout en félicitant chaleureusement les femmes travailleuses.
Puis le maire a terminé son allocution en disant être convaincu que Caritas Mauritanie à travers son projet PASARC a contribué à l’amélioration des conditions de vie des communautés en les accompagnant dans l’orientation vers le développement.
L’atelier de capitalisation et de clôture du projet Pasarc a pris fin vers les coups de 16h.
DIOP Mohamedou Abou
