Les électeurs vont exprimer leur droit de vote ce dimanche, pour choisir les 165 députés devant composer l’Assemblée nationale et constituer la XVème législature. Après une campagne électorale émaillée de violences, les nombreux appels à la sérénité et à la retenue devraient contribuer à faire régner un climat de paix pour un scrutin sans heurts. Le citoyen est ainsi appelé à élire une majorité parlementaire, par le biais d’un «vote utile». Par Mamadou T. DIATTA –
Le temps est venu pour les citoyens-électeurs de désigner leurs nouveaux représentants à l’Assemblée nationale. Après vingt-et-un jours de campagne électorale caractérisés par les violences physiques, avec des attaques contre des cortèges ou convois de candidats, de même que l’incendie du siège d’une coalition et le placement sous mandat de dépôt de plusieurs dizaines d’éléments préposés à la sécurité d’une coalition, la balle est maintenant dans le camp du Peuple.
Devant l’absence de programme et de contrat de législature, pour qui battra le cœur des électeurs, ce dimanche 17 novembre ? En tout cas, la réponse n’est pas trop évidente pour être simple. Face à une question à choix multiple, pour quelle réponse optera le détenteur du droit de vote ? Le «vote utile» pourrait être un de ses tout premiers choix. A ce propos, la balance pencherait vers le camp du pouvoir ou de la principale coalition de l’opposition. Tout dépendra du sens que l’électeur voudra donner à cette expression ou posture à adopter.
Ira-t-on vers une sanction contre ceux qui incarnent le pouvoir depuis le 24 mars dernier, après qu’ils ont fait sept (7) mois à la tête du pays ? Leur gestion des affaires publiques ayant été fortement remise en cause, les uns et les autres se demandent s’ils ont des chances de remporter haut la main le scrutin de demain. Une tradition voudrait que les tenants du régime gagnent, car jusqu’ici un parti au pouvoir n’a jamais perdu ses premières élections législatives au Sénégal.
Toutefois, l’opposition, du moins les plus grandes coalitions qui la composent, croit en ses chances d’imposer la cohabitation au soir du vote.
Les «petits» poucets, eux, vont chercher, de leur côté, à se tailler une place à l’Hémicycle.
Le taux de participation au scrutin sera une inconnue. Les électeurs vont-ils sortir pour voter massivement ? Certains ne seront-ils pas motivés à aller exprimer leur droit de vote ? Rien n’est sûr. Les nombreuses foules ayant accompagné les cortèges, caravanes et meetings ne sont pas forcément un indicateur très fiable pour déterminer l’attitude des électeurs.
Le contexte qui avait prévalu lors de l’élection présidentielle de mars dernier n’est plus de mise. Le quotidien des Sénégalais est devenu un casse-tête, du fait de la cherté de la vie et des autres difficultés se dressant devant eux.
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