PUD : mettre fin au quiproquo / Lettre Ouverte au Président de la République

Le Courrier du Nord –

Monsieur le président de la République,

Le PUD (Parti Unité et Développement), créé par Mohamed Barro avec des Mauritaniens convaincus que rien ne peut être fait d’utile dans ce pays sans l’unité nationale et la cohésion sociale, vit aujourd’hui une situation des plus insolites.

Une OPA qui dure depuis plusieurs mois, perpétrée par un secrétaire général qui s’est autoproclamé président du parti, avec des complicités en haut lieu, notamment au niveau du parti au pouvoir.

S’il faut reconnaître que la direction actuelle du parti El Insaf n’est en rien responsable, de cette situation qui dénote d’un rapport « indélicat » avec les responsables d’un parti membre de la coordination de la majorité présidentielle, en différend, il faut bien admettre que le ver était dans le fruit depuis le Directoire précédent qui avait pris fait et cause aux usurpateurs et avait contribué ainsi à travestir la réalité devant le Président de la République Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani et l’administration représentée par le ministère de l’Intérieur et de la promotion de la Décentralisation et du Développement Local.

Mais tout le monde sait une chose : le PUD doit beaucoup à son président Mohamed Barro et à sa famille qui ont investi – et se sont investis – pour servir les idéaux qui sous-tendent son action (Unité et Développement) mais aussi le programme de Son Excellence le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, réélu triomphalement, en juin dernier, pour un second mandat dont les Mauritaniens attendent qu’il soit, comme le stipule son programme électoral « Mon ambition pour la Patrie », le parachèvement- ou la consécration- de son action portée par « Taahoudati » durant son premier quinquennat.

C’est Mohamed Barro qui, en président de parti conscient de ses responsabilités, s’est tenus au côté des populations, en soutien à l’action de l’Etat, aux moments les plus difficiles, comme il l’a fait aussi en période électorale. Les témoignages des populations, là où le parti à ses bases, et où le président auto-proclamé ne peut arriver, sont la parfaite dénonciation de cette injustice.

Notre accompagnement de la dernière campagne présidentielle était aussi visible à travers nos manifestations quotidiennes dont la grande tente plantée devant l’Ecole de police et nos activités à l’intérieur du pays, notamment dans la Vallée.

L’injustice que subit Mohamed Barro (actuellement au chevet de son père, âgé de 92 ans qui a passé toute sa vie au service de la Nation), dépossédé du parti qu’il a créé, ne sert pas la politique d’équité prôné par le président de la République.

L’OPA que l’ancien secrétaire général du parti a effectuée, profitant de la bonne foi du président du parti Mohamed Barro qui lui a délégué la gestion temporaire de la formation, quand il était amené à se libérer pour s’occuper de la gestion d’une banque primaire de la place, doit cesser. Il s’agit d’une « gazra » politique, ni plus ni moins, qui porte préjudice à l’image de la majorité qui soutient le président Ghazouani et peut laisser supposer qu’en son sein, des personnes hauts placées qui ne lui veulent pas du bien, travaillent à contre-courant de son projet de société.

Dans les villes de Boghé, Kaédi, Bababé, M’Bagne ainsi qu’à Nouakchott et ailleurs où Mohamed Barro et sa famille ont dépensé leur propre argent dans votre campagne, Monsieur le Président, personne n’a su que celui qui a « volé » la direction du PUD a reçu des millions qui devaient aller, si les choses étaient justes, aux vrais responsables du parti pour les dépenser au profit de celui-ci ! Et qu’il est à chaque fois mis au devant de la scène de façon injuste ? Un quiproquo qui nécessite votre intervention, Monsieur le Président, pour cesser et rétablir la vérité au sein du PUD.

Mohamed Ould Brahim

By Albert C. Diop

HBodiel