Radiation de l’Assemblée, mairie de Dakar, décès de son garde du corps… : BARTH’ DÉGAINE
Barthélemy Dias ne croit pas à une mort naturelle en prison d’un des éléments de la sécurité de la Coalition «Samm sa kaddu», intervenue samedi matin à Saint-Louis. Le maire de Dakar réclame la lumière dans cette affaire et se dit disposé à fournir au procureur de Saint-Louis les preuves et une liste de témoins pouvant aider à la manifestation de la vérité.
Par Amadou MBODJI – Le maire de Dakar et tête de liste de la Coalition «Samm sa kaddu» est formel à propos du décès de son garde du corps, Bassirou Diop, dans les liens de la détention à Saint-Louis. Hier, au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue, à l’Hôtel de ville de Dakar, l’édile de la capitale a déclaré que «Bassirou Diop n’est pas mort de mort naturelle». «Je ne crois pas qu’il soit mort à l’hôpital. Ce n’est pas une mort naturelle», persiste Barthélemy Dias. Ce qui l’amène, ainsi, à interpeller le procureur de la République de Saint-Louis «pour qu’une enquête approfondie soit menée».
«Il n’a surtout pas glissé sur une peau de banane. Et j’aimerais que le ministre de l’Intérieur puisse apporter des éclairages… Au nom de quoi et pourquoi la police a tiré sur nos éléments de sécurité», demande le maire de Dakar.
Le décès de son garde du corps serait lié, soutient Barthélemy Dias, «à des actions délibérées visant à perturber (sa) campagne électorale à Dakar». «L’objectif était clair : m’arrêter, comme Bougane, pour m’empêcher de mener campagne à Dakar. Tous les moyens, même les plus irresponsables et inacceptables, ont été utilisés», dénonce-t-il, tout en s’insurgeant contre l’attitude de certains responsables politiques. «On n’a jamais vu dans ce pays, un Premier ministre descendre aussi bas et se comporter comme un gladiateur, faute d’arguments. Ni des responsables du parti au pouvoir menacer ouvertement, qu’un candidat ne battrait pas campagne», souligne Dias.
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«Au regard de la démarche adoptée par les tenants actuels du pouvoir, on constate qu’il y a aujourd’hui, une volonté manifeste de mettre Barthélemy Dias en prison pour récupérer la mairie», dira-t-il encore.
Le maire de Dakar informe que ce dossier relatif au décès de Bassirou Diop sera «défendu aux niveaux local et international». Avant de rappeler que «le Sénégal a ratifié et signé des conventions internationales».
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Précisant qu’ils avaient à leur disposition une équipe médicale et une ambulance, lors de leurs déplacements, Barthélemy Dias affirme que lorsqu’ils quittaient Thiès, «aucun membre de (leur) équipe de sécurité n’était malade».
Barthélemy Dias dit être disposé à aider à faire éclater la vérité dans ce dossier. «Ils ont utilisé des véhicules blindés et ont tiré sur nos éléments de sécurité, causant des blessures. Je me tiens à la disposition du procureur de la République pour lui fournir des preuves et des témoins», avance Barthélemy Dias. Qui indique que leur convoi a été, délibérément, intercepté à «Allou Kagne, un endroit isolé et sombre», par des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) de la police.
«Pourquoi la police a-t-elle tiré sur nos éléments de sécurité ? Au nom de quoi cette violence a-t-elle été exercée ?», s’interroge M. Dias, demandant ainsi que «justice soit rendue».
ambodji@lequotidien.sn
