Le nouveau dirigeant syrien reçoit le chef de la diplomatie ukrainienne
Moyen-Orient
Le chef de la diplomatie ukrainienne s’est entretenu, lundi, à Damas, avec le nouveau dirigeant syrien qui a évincé Bachar al-Assad. La chute de ce dernier a constitué un coup dur pour Moscou, qui était, avec l’Iran, le principal allié de l’ex-président
Le ballet diplomatique continue en Syrie. Après les visites de plusieurs délégations arabes, Ahmad al-Chareh, le nouveau dirigeant syrien qui a évincé Bachar al-Assad, a reçu, lundi 30 décembre, des officiels ukrainiens.
« Le dirigeant de la nouvelle administration Ahmad al-Chareh s’entretient avec une délégation ukrainienne de haut rang dirigée par le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga », a indiqué Sana.
La chute d’Assad le 8 décembre a constitué un sérieux revers pour la Russie, en guerre contre l’Ukraine depuis 2022 et qui maintient des bases militaires en Syrie.
Vendredi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé que son pays avait envoyé à Damas son premier chargement d’aide alimentaire de 500 tonnes de farine de blé. Même en guerre, l’Ukraine, l’un des plus grands producteurs mondiaux de céréales, conserve d’immenses capacités de production.
À l’issue d’une offensive de onze jours, une coalition rebelle dominée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham (HTC) a renversé le pouvoir de Bachar al-Assad, qui s’est réfugié en Russie.
« Intérêts stratégiques profonds » avec Moscou
Cette chute a constitué un coup dur pour Moscou, qui était, avec l’Iran, le principal allié de l’ex-président syrien et intervenait militairement en Syrie depuis 2015.
Dimanche, Ahmad al-Chareh a salué les « intérêts stratégiques profonds » entre la Syrie et la Russie, lors d’une interview avec la chaîne Al-Arabiya durant laquelle il a souligné son souhait de préserver cette relation.
« La Russie est un pays important (…) Il existe des intérêts stratégiques profonds entre la Russie et la Syrie », a-t-il affirmé, précisant que « tout l’armement syrien est d’origine russe et de nombreuses centrales électriques sont gérées par des experts russes ».
« Nous ne voulons pas que la Russie quitte la Syrie de la manière dont certains le souhaiteraient », a-t-il ajouté. Depuis le 8 décembre, de nombreuses délégations de pays arabes et occidentaux continuent de se succéder à Damas.
France 24