Frédéric Powelton sahel-intelligence.com

Après les arrestations en cascade de plusieurs influenceurs algériens sur le sol français, le JDD s’est procuré une note de la direction nationale du renseignement territorial (DNRT) qui détaille la stratégie d’influence d’Alger auprès de sa diaspora.

Longtemps ignorée, la diaspora algérienne  en France a désormais droit aux meilleurs égards de l’autre côté de la Méditerranée. Président fragilisé à la tête d’un pays en difficulté, « tonton Tebboune » – ainsi que le surnomment affectueusement ses partisans – voit dans cette communauté de 2,6 millions de personnes, dont 815 000 inscrits sur les listes électorales, un moyen de consolider son pouvoir ainsi qu’un instrument de déstabilisation de l’ancien pays colonisateur.

Cette note du renseignement territorial français révèle les dessous des manœuvres des ingérences du Régime Algérien dans les affaires internes de l’Etat français.

La direction nationale du renseignement territorial (DNRT) est une branche de la direction générale de la police nationale (DGPN).

Cette note confirme de nombreux agissements suspects du Régime Algérien sur le territoire français et dévoile également le rôle de la Grande Mosquée de Paris dans le financement et la gestion de la compagnie électorale en faveur du 2e mandat d’Abdelmadjid Tebboune lors des élections présidentielles algériennes anticipées en septembre 2024.

Ce document révèle « une intensification de la stratégie d’influence du pouvoir algérien et constitue un nouveau chapitre de sa mise en œuvre ».

Après l’arrestation des influenceurs algérien en France, le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz se retrouve mis en cause concernant le système de certification halal géré par son entreprise commerciale.

Le dispositif, qui s’apparenterait « à une taxe obligatoire », serait très rentable avec 5 millions d’euros de chiffre d’affaires attendu en 2024.

L’eurodéputé de droite François-Xavier Bellamy a alerté la Commission européenne et le député d’extrême droite Matthias Renault a annoncé saisir la procureure de Paris en dénonçant un système qui relève de l’extorsion.

Inaugurée en 1926, la Grande mosquée de Paris bénéficie depuis le début des années 1980 d’un financement annuel de l’Etat algérien d’environ 2 millions d’euros, et tous ses recteurs sont nés dans ce pays.

Cette mosquée est devenue une caserne algérienne abritant des éléments des services sécuritaires et du renseignement du régime militaire du général Saïd Chengriha.

By Albert C. Diop

HBodiel