
Sahara Médias – Le président de la Coalition des forces de l’opposition contre le régime, Biram Ould Dah a déclaré que le dialogue à venir a besoin « d’avoir des pôles d’opposition spécifiques et des opposants au régime au premier plan de ce dialogue ».
Dans une interview accordée à Sahara 24, après une rencontre avec le Président Mohamed Ould Cheikh Al Ghazouani, Ould Dah a souligné qu’il est capable « d’unir la véritable Arène politique de l’opposition », notant que « beaucoup de partis d’opposition sont en fait des partis loyalistes réservistes pour le régime ».
Au moment où le président Ould Ghazouani s’entretient avec les chefs des partis d’opposition, Biram a déclaré que « l’union de l’opposition n’est intervenue qu’après que le président Ould Ghazouani ait appelé au dialogue, prévoyant que cette union ne résistera pas à l’après dialogue.
Biram a réaffirmé que bien que Tewassoul coordonne présentement les réunions des forces de l’opposition, il n’en demeure pas moins que ce parti n’est pas à l’origine de l’initiation du dialogue et de l’unification des travaux de l’opposition, mais cela a été l’œuvre de l’Alliance pour la justice et la démocratie/Mouvement du renouveau ».
Il a noté que le fait qu’il n’ait pas présidé l’institution de l’opposition démocratique, qui est dirigée par le chef du Tewassoul, le plus grand parti d’opposition au parlement, Hamadi Ould Sidi Mokhtar, Biram remet en question l’efficacité de celui-ci mais pas sa légitimité ».
Ould Dah, arrivé en deuxième position lors des trois dernières élections présidentielles, a estimé qu’il était aujourd’hui celui qui « représente l’opposition », « un statut dit-il que personne ne peut remettre en cause. »
Biram s’est déclaré septique à propos du prochain dialogue avec le régime après sa rencontre avec le président Ghazouani jeudi, une rencontre ajoute-t-il qui « n’a rien changé de mes convictions en entrant chez le président, malgré la flexibilité dont il avait fait preuve », une flexibilité qui diffère de celle de son prédécesseur Mohamed Ould Abdel Aziz.
Mais pour Biram, « la politique du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani n’est pas flexible, tout simplement parce qu’elle n’est pas son apanage à lui seul ».
La scène politique mauritanienne est au premier plan d’un dialogue promis par le président de la République « qui n’exclut personne et qui n’exclut aucun sujet » depuis son arrivée au pouvoir en 2019, qui s’était enlisé lors de son premier mandat, et auquel Biram et d’autres forces d’opposition exigent des garanties de la part du régime pour y participer.