Afrique
Le Mauritanien, Sidi Ould Tah, a été élu, jeudi, à la tête de la Banque africaine de développement (BAD). Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, qui occupait le poste depuis 2015.
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L’Afrique tient son « super banquier ». L’ancien ministre mauritanien de l’Économie, Sidi Ould Tah, a été élu, jeudi 29 mai, président de la Banque africaine de développement (BAD) avec 76,18 % des voix au troisième tour du scrutin, devant le Zambien Samuel Munzele Maimbo qui a recueilli 20,26 %, selon les résultats officiels.
Fondée en 1964, la BAD qui compte 81 pays membres, dont 54 africains, est l’une des grandes banques multilatérales de développement. Ses ressources proviennent notamment des souscriptions des pays membres, des emprunts effectués sur les marchés internationaux ainsi que des remboursements et revenus des prêts.
Pour remporter l’élection, il fallait obtenir une double majorité : celle des votes de tous les pays membres mais aussi celle des pays africains. Et sur ce terrain, le Mauritanien a obtenu un score fleuve avec 72,37 % des suffrages africains.
« Je veux féliciter le Dr Sidi Ould Tah pour son élection réussie (…) je suis entré dans cette course mû par l’amour pour notre continent et pour offrir une vision pour le futur de l’Afrique. Aujourd’hui les gouverneurs ont choisi le leader qui, selon eux, va donner la vision de l’Afrique que nous voulons à ce moment décisif », a déclaré son rival zambien Samuel Munzele Maimbo (20,26 % des suffrages) dans un communiqué transmis à l’AFP.
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Car le nouveau président de l’institution va être immédiatement confronté à un environnement économique international chamboulé, notamment par les annonces de l’administration Trump.
Outre les droits de douane, certaines décisions affectent directement la BAD puisque les États-Unis veulent supprimer leur contribution d’un demi-milliard de dollars au fonds de la banque, destiné aux pays à faible revenu du continent.