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La plus haute juridiction du pays a rejeté le 5 août le recours de Maurice Kamto contre son exclusion de la présidentielle du 12 octobre, validant ainsi la décision d’ELECAM fondée sur une double investiture.
Le Conseil constitutionnel du Cameroun a rejeté, mardi 5 août 2025, le recours introduit par les avocats de Maurice Kamto contre l’invalidation de sa candidature à l’élection présidentielle du 12 octobre. Cette décision met définitivement un terme à sa participation au scrutin.
« La décision s’impose à tous. Le Conseil constitutionnel a estimé que la candidature de Maurice Kamto ne peut pas être validée », a déclaré Me Hippolyte Meli Tiakouang, avocat du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Selon lui, ce rejet confirme l’exclusion de son client du processus électoral à venir.
L’avocat estime que la décision repose sur des considérations politiques. « Nous savons que le Conseil constitutionnel devrait être à 3 % droit et à 97 % politique », a-t-il lancé, dénonçant un verdict unanime rendu sans aucune réserve.
La haute juridiction valide ainsi la décision prise le 26 juillet par le Conseil électoral d’Élections Cameroon (ELECAM), qui avait disqualifié Maurice Kamto pour « pluralité d’investiture ». L’opposant s’était présenté sous la bannière du MANDEM, ce qui a été jugé contraire aux dispositions du Code électoral qui exigent une investiture unique.
En parallèle, ELECAM a validé treize candidatures, dont celle du président sortant Paul Biya. Ce dernier avait officialisé sa participation le 13 juillet en déclarant : « Je suis candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Ma détermination à vous servir est à la mesure de l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés. Le meilleur reste à venir. »
La mise à l’écart de Maurice Kamto, principal adversaire de Paul Biya lors de la présidentielle de 2018, a suscité de vives critiques au sein de l’opposition. Pour Me Meli Tiakouang, l’issue juridique est désormais close : « Notre client fait de la politique, nous avons terminé le juridique. Les recours politiques relèvent désormais de son ressort. »
Dans un contexte politique déjà tendu, cette décision vient renforcer les inquiétudes quant à l’équité du scrutin à venir.
AC/Sf/APA