
L’Association internationale des chercheurs du génocide, le principal organe sur le sujet qui regroupe ses plus grands spécialistes, a adopté lundi 1er septembre une résolution affirmant que les actions d’Israël à Gaza ont rempli tous les critères juridiques permettant de déterminer un génocide. L’État hébreu a réagi en qualifiant de honteuse la déclaration de l’association, qui a pris comme critères ceux utilisés pour j


Sleon l’association, le meurtre d’enfants est l’un des éléments qui pourrait catégoriser un génocide. Ici, le Palestinien Ahmed Al-Hajj porte le corps de sa fille, Dana Al-Hajj, tuée à seulement 13 ans lors d’une frappe aérienne israélienne dans la bande de Gaza, à l’hôpital Al-Aqsa de Deir al-Balah, mardi 19 août 2025. AP – Abdel Kareem Hana
« Les politiques et les actions d’Israël à Gaza répondent à la définition juridique du génocide telle qu’elle figure à l’article II de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948) », dit la résolution soutenue par 86 % des votants de l’Association internationale des chercheurs du génocide (IAGS).
L’IAGS est la plus grande association professionnelle au monde de spécialistes des génocides et comprend un certain nombre d’experts de la Shoah. Elle compte 500 membres.
« Il s’agit d’une déclaration définitive des experts dans le domaine des études sur le génocide, selon laquelle ce qui se passe actuellement à Gaza est un génocide », a déclaré à Reuters la présidente de l’association, Melanie O’Brien, professeure de droit international spécialisée dans le génocide à l’Université d’Australie-Occidentale.
Dans un résumé des politiques et des actions israéliennes, la déclaration pointe les attaques généralisées contre le personnel et les installations nécessaires à la survie, notamment dans les secteurs des soins de santé, de l’aide et de l’éducation. Parmi de nombreux autres éléments, elle fait état des 50 000 enfants tués ou blessés par Israël, comme le souligne l’Unicef. Car tout cela a un impact sur la capacité des Palestiniens de Gaza à survivre en tant que groupe et à se régénérer.
La résolution souligne également le soutien des dirigeants israéliens à l’expulsion forcée de tous les Palestiniens de Gaza, ainsi que la démolition quasi-totale par Israël des habitations dans le territoire.
L’IAGS note les déclarations des dirigeants israéliens déshumanisant les Palestiniens de Gaza, les qualifiant tous d’ennemis, ainsi que les promesses de « raser Gaza » et d’en faire un « enfer ».
RFI