
Le Sénégal fait face à une résurgence du Mpox (variole du singe) avec la confirmation de quatre cas en l’espace d’un mois, rompant une accalmie de trois semaines.
Le ministère sénégalais de la Santé a annoncé jeudi que deux nouveaux cas de Mpox avaient été confirmés le 24 septembre par l’Institut Pasteur de Dakar. Ces patients ont été en contact avec un Sénégalais diagnostiqué le 22 septembre, lui-même survenu trois semaines après que le pays avait été déclaré exempt de cas actifs.
Chronologie d’une résurgence rapide
Le premier cas, enregistré le 22 août chez un ressortissant étranger arrivé le 19 août, avait été déclaré guéri le 1er septembre, permettant au Sénégal d’afficher « zéro cas actif » pendant près d’un mois.
Le 22 septembre, un deuxième cas a été confirmé chez un Sénégalais présentant des symptômes depuis le 11 septembre. Hospitalisé à l’hôpital Fann le 21 septembre, son infection a été validée le lendemain. Deux jours plus tard, deux autres cas ont été détectés parmi ses contacts, illustrant la rapidité de propagation du virus.
Aucun lien entre les foyers
Selon les autorités, aucune relation n’a été établie entre le premier et le deuxième cas, suggérant des chaînes de transmission distinctes. Le séquençage des virus révèle des variants différents : Clade 1b pour le premier cas importé et Clade 2b pour le deuxième.
Actuellement, 42 contacts identifiés des trois patients hospitalisés font l’objet d’un suivi médical. L’état clinique des malades pris en charge au Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann reste stable.
Tendance continentale à la baisse
Cette résurgence sénégalaise contraste avec la tendance continentale. Selon l’Africa CDC, 29 pays africains ont signalé 191 559 cas de Mpox depuis janvier 2024, avec près de 2 000 décès. Cependant, le nombre de cas hebdomadaires confirmés a chuté de 70%, passant de 1 620 en mai à 491 la semaine dernière.
Les autorités sénégalaises appellent la population à maintenir et renforcer les mesures préventives.
AC/Sf/APA