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Le gouvernement malien avait annoncé avoir déposé une requête introductive d’instance auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) contre l’Algérie, l’accusant d’actes hostiles liés à la destruction d’un drone malien.
L’annonce a été faite par le Premier ministre Abdoulaye Maïga, qui s’exprimait au nom de la Confédération des Etats du Sahel (AES) lors de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies.
Dans son discours, il a dénoncé l’attitude d’Alger, accusée de « soutenir des actions terroristes, déstabilisatrices » et de nuire aux efforts régionaux de lutte contre le terrorisme.
Selon Bamako, la destruction du drone constitue une violation grave de la souveraineté nationale et un précédent dangereux pour la stabilité régionale. La CIJ est appelée à se prononcer sur la responsabilité de l’Algérie dans cet incident.
Le dépôt de cette requête s’inscrit dans un climat de fortes tensions diplomatiques entre les deux pays. Alors que l’Alliance des Etats du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, affiche une volonté de rupture avec ses anciens partenaires, accusant régulièrement Alger de s’ingérer dans ses affaires sécuritaires.
Dans les coulisses de l’ONU, le régime militaire algérien du général Saïd Chengriha est accusé d’avoir dépêché des unités spéciales vers le sud, avec pour objectif de semer l’instabilité non seulement au Mali, mais dans tout le Sahel.
L’Algérie, médiatrice historique dans le processus de paix malien, n’a pas encore officiellement réagi à la démarche engagée par Bamako devant la justice internationale.
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