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View of Bamako and the Niger River in Mali

Après les États-Unis mardi 28 octobre, l’Italie et l’Allemagne ont également demandé mercredi à leurs ressortissants de quitter le Mali, où le Jnim, le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans lié à al-Qaïda, accentue la pression sur Bamako. Les attaques contre les convois transportant du carburant vers la capitale se poursuivent et la pénurie d’essence complique chaque jour davantage la vie des habitan

RFI Afrique / Carte pays : Mali et sa capitale Bamako.
Le Jnim accentue la pression sur Bamako en attaquant les convois transportant du carburant vers la capitale du Mali. © FMM Studio graphique

Depuis ce jeudi 30 octobre dans la matinée, les comptes favorables au pouvoir inondent les réseaux sociaux d’images de camions citernes. Un convoi sous escorte militaire serait entré cette nuit dans la capitale, où sévit une grave pénurie de carburant, dont la vente est rationnée et dont le prix flambe sur le marché noir.

À Bamako, la plupart des véhicules sont à l’arrêt. Une trentaine de bus « solidaires » ont été mis en circulation, selon l’ORTM.

L’économie au ralenti

Les coupures d’électricité sont devenues récurrentes, les écoles restent fermées et l’économie tourne au ralenti depuis que le Jnim, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans affilié à al-Qaïda, a décrété début septembre un embargo sur la capitale en s’attaquant aux camions citerne venus des pays voisins. La dernière en date a eu lieu mardi à 50 kilomètres de Kati, une ville garnison non loin de Bamako, cœur du pouvoir militaire. 

Toujours selon les comptes pro-junte, le Niger aurait ordonné l’acheminement d’une centaine de citernes vers Bamako, tandis que des voix, comme celle du chercheur sénégalais Alioune Tine, s’élèvent pour appeler à la solidarité africaine au-delà de l’AES.

Suivant l’annonce des États-Unis la veille, l’Allemagne et l’Italie ont appelé mercredi leurs ressortissants de quitter le Mali

By Albert C. Diop

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