Au Mali, la ville de Léré, région de Tombouctou, subit depuis fin octobre un blocus imposé par les jihadistes du Jnim, liés à al-Qaïda, qui empêchent toute entrée et sortie de la ville. Depuis, de nombreux habitants ont donc pris la fuite pour se réfugier en Mauritanie. Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés a comptabilisé un afflux massif de plus de 2 500 personnes.
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Par :David Baché
En moins de deux semaines, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés a comptabilisé plus de 2 500 arrivées, essentiellement des Maliens fuyant le blocus imposé à Léré par les jihadistes du Jnim. « On retrouve principalement des femmes, des enfants, des personnes âgées, des personnes vulnérables », détaille Carole Lalève, représentante adjointe du HCR en Mauritanie. « Ils traversent la frontière avec très peu d’affaires personnelles, ce qui veut dire qu’ils sont partis rapidement et sans pouvoir prendre ce dont ils avaient besoin. Certains sont traumatisés, donc ce sont des conditions difficiles ».
Quant aux hommes, « ce sont souvent des Maliens avec des troupeaux, donc, il peut y avoir des hommes qui restent, ne serait-ce que pour continuer à gagner un peu d’argent, explique encore la numéro deux du HCR en Mauritanie, ou pour garder la maison. Ils peuvent aussi partir ailleurs pour pouvoir subvenir aux besoins de la famille ».
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