
Le dossier nucléaire iranien a été au menu des discussions entre l’AIEA les plus hautes autorités diplomatiques Iranienne et égyptienne.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, s’est entretenu ce dimanche 16 novembre 2025 respectivement avec son homologue iranien, Abbas Araghchi et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, sur le dossier nucléaire iranien, selon un communiqué publié au Caire.
Les discussions ont porté sur la trajectoire de la coopération entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans le dossier nucléaire, rapportent des médias égyptiens.
Le chef de la diplomatie égyptienne a souligné l’importance de poursuivre les efforts pour contenir l’escalade, bâtir la confiance et à créer les conditions nécessaires à la poursuite de cette coopération, selon un communiqué publié sur la page officielle du ministère égyptien des Affaires étrangères.
« Celle-ci doit ouvrir la voie à la reprise du dialogue fin de parvenir à un accord global sur le programme nucléaire iranien qui prenne en compte les intérêts de toutes les parties », a dit Abdelattym, relevant la nécessité de « poursuivre le dialogue dans le cadre des mécanismes multilatéraux, pour soutenir la non-prolifération nucléaire et renforcer la sécurité et la stabilité mondiales ».
La crise entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique s’est aggravée en raison du refus de l’Iran de permettre l’accès complet à ses installations aux inspections nourrissant les inquiétudes de l’AIEA quant à la transparence de son programme et à ses stocks d’uranium enrichi.
L’Iran enrichit l’uranium à un niveau proche de celui requis à des fins militaires (60 %), selon les médias d’Egypte.
L’AIEA avait appelé l’Iran, le 12 novembre, à l’autoriser à vérifier ses réserves d’uranium hautement enrichi.
Dans un rapport confidentiel, l’AIEA souligne avoir perdu la continuité de ses connaissances sur les inventaires précédemment déclarés depuis la guerre de 12 jours déclenchée le 13 juin par une attaque d’Israël contre l’Iran. Elle estime « crucial » de pouvoir vérifier ces inventaires « dès que possible afin de dissiper ses préoccupations ».
L’Egypte, médiateur dans le dossier nucléaire iranien, avait organisé en septembre 2025, des rencontres stratégiques de haut niveau au Caire, qui ont abouti à un accord-cadre de coopération entre l’Iran et l’AIEA.
Le ministre Abdelatty a, dans cet objectif, insisté sur la nécessité de réduire les tensions, d’instaurer la confiance et de créer les conditions d’un dialogue.
Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, accuse les puissances occidentales d’exploiter les informations de l’AIEA critiquant l’Agence pour son incapacité à empêcher les attaques contre les sites nucléaires iraniens.
Eslami a fait remarquer que 80 % des activités de surveillance de l’AIEA se concentrent sur l’Iran, bien que sa capacité nucléaire ne représente que 3 % du total mondial. Il a demandé à l’Agence de « définir clairement des mesures de protection contre les attaques ciblant ses installations ».
L’accord nucléaire de Vienne (JCPOA) conclu en 2015 a officiellement expiré le 18 octobre 2025, marquant la fin de la résolution 2231 de l’ONU.
AK/Sf/APA