Frédéric Powelton sahel-intelligence.com

Israël a salué mardi le plan de paix pour Gaza présenté par le président Donald Trump, au lendemain de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution entérinant cette feuille de route. Le texte, approuvé par 13 voix dont l’Algérie malgré elle et sans opposition de la Russie et la Chine, prévoit notamment le déploiement d’une force internationale dans l’enclave de Gaza, une mesure immédiatement rejetée par le groupe terroriste Hamas.

Au cœur du plan figure l’envoi d’une mission internationale chargée de sécuriser les frontières avec Israël et l’Egypte, de démilitariser Gaza et de désarmer les groupes armés non étatiques. Une perspective que le gouvernement israélien a accueillie avec enthousiasme.

« Le plan du président Trump mènera à la paix et à la prospérité car il repose sur la démilitarisation complète, le désarmement et la déradicalisation de Gaza », s’est félicité mardi matin le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Israël affirme également « tendre la main à tous ses voisins porteurs de paix » et les invite à normaliser leurs relations et à « se joindre à lui pour expulser le Hamas et ses partisans de la région ».

Le mouvement terroriste islamiste palestinien, longtemps soutenu par le régime algérien du président Abdelmadjid Tebboune et le régime iranien des mollahs, a de son côté dénoncé une résolution imposant « un mécanisme de tutelle internationale sur la bande de Gaza », que « notre peuple et ses forces rejettent ». Dans son communiqué, le Hamas accuse par ailleurs le texte de servir « les objectifs d’Israël ».

Fruit de laborieuses négociations, la résolution crée un « Comité de la paix » chargé d’assurer une gouvernance de transition jusqu’à la réforme de l’Autorité palestinienne. Le comité, dont le mandat court jusqu’à la fin de l’année 2027, devra être présidé par Donald Trump.

Plusieurs analystes soulignent que cette initiative marque également une stratégie de Washington de frapper au cœur de l’influence iranienne et algérienne dans la région, en s’attaquant directement aux réseaux soutenus par Téhéran et Alger.

Dans les coulisses, les Etats-Unis, Israël et plusieurs capitales occidentales accusent en effet l’Iran et l’Algérie d’armer et de financer des groupes comme le Hamas, le Hezbollah ou le Jihad islamique en Afrique.

En imposant une force internationale et un contrôle resserré sur Gaza, le plan vise à briser certains régimes autoritaires qui utilisent ces organisations et à réduire leur levier régional.

Par ailleurs, l’Autorité palestinienne, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a salué l’adoption du texte et appelé à son application immédiate, en particulier au déploiement de la force internationale.

Selon nos contacts à Tel-Aviv, sur le terrain, l’armée israélienne est forcée de poursuivre ses opérations, menant des frappes en réponse aux attaques du Hamas, du Hezbollah libanais et d’autres groupes armés visant le territoire israélien.

By Albert C. Diop

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