sahel-intelligence.com Samuel Benshimon

Lors de sa réunion jeudi, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi constitutionnelle visant à réviser certains aspects de la Constitution. Cette révision comprend deux principales modifications :

La première modification touche à l’organisation et à l’administration du système de gouvernance du pays. Elle a pour objectif de recentrer l’Etat au cœur du développement économique et social, en réaffirmant l’importance de la déconcentration et des circonscriptions administratives dans la gestion du territoire.

La seconde modification prévoit la fusion du Conseil supérieur de la communication (CSC) et de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL). Cette évolution intervient à la suite du rapprochement progressif des compétences des deux institutions, notamment dans la gestion de la protection de la vie privée sur internet, en réponse aux avancées des technologies de l’information et de la communication. L’objectif de cette réforme est de renforcer l’efficacité de la régulation des contenus en ligne en confiant à un seul organisme la double mission de régulation de la communication et de protection des données personnelles.

Après avoir validé ces changements, le Conseil des ministres a décidé de transmettre le projet de loi constitutionnelle à l’Assemblée législative de Transition pour examen et adoption.

Le Conseil des ministres a également adopté un décret portant sur la dissolution de l’association dénommée Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF). Créée en 2018, cette structure était la faîtière des associations et organisations de jeunesse du pays, ayant pour mission de représenter et de faire participer la jeunesse burkinabè aux processus de conception, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques et des programmes de développement. En tant que telle, elle bénéficiait du soutien et de l’accompagnement de l’Etat.

La structure a connu des dysfonctionnements majeurs depuis plus d’un an, notamment en raison du non-renouvellement de ses organes dirigeants, ce qui a paralysé son fonctionnement. Malgré plusieurs interventions du ministère en charge des libertés publiques et des efforts du département de la Jeunesse pour trouver une solution, la situation est restée bloquée.

Face à ces irrégularités qui enfreignent les statuts du CNJ-BF, le gouvernement a pris la décision de dissoudre l’association afin de permettre la mise en place d’une nouvelle organisation de jeunesse, plus inclusive et consensuelle. Cette décision vise à restaurer l’efficacité et la représentativité du secteur jeunesse au Burkina Faso.

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By Albert C. Diop

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