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RÉCIT – La société civile reproche au fils du président défunt son «coup d’État institutionnel».

Mahamat Idriss Deby, fils de l’ex-président tchadien Idriss Deby, accueille son frère Zakaria Deby lors des funérailles nationales de leur père à N’Djaména. POOL/REUTERS

N’Djamena ne donne pas l’impression d’avoir encore réalisé la mort du président Idriss Déby. À tous les carrefours, sur les avenues, d’immenses portraits du maréchal, martial ou souriant, rythment le paysage sec et poussiéreux, vestiges de la campagne électorale de début avril. Les opposants sont parfaitement absents, signe d’une élection dont l’issue n’a jamais vraiment fait mystère. Les slogans, promettant un avenir radieux ou même de «mourir pour le salut», résonnent désormais sinistrement.

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Idriss Déby n’a pas eu le temps de connaître son écrasante victoire, avec près de 80 % des voix, ni même d’entamer son sixième mandat. «Je leur ai dit d’enlever ses affiches mais rien n’a été fait», affirme un ancien conseiller du défunt. Le temps a manqué aux nouvelles autorités, très contestées, pour se pencher sur cette question triviale alors que les urgences s’accumulent et que la rumeur ronge le peu de confiance des Tchadiens.

Le Fact, une menace réelle

Les conditions de la mort du président restent officiellement mystérieuses,

By Albert C. Diop

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