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Lors d’une conférence de presse le 29 août, le ministre algérien des Affaires étrangères a abordé pour la première fois de façon officielle la non-adhésion de l’Algérie aux BRICS. « Nous ne pouvons pas considérer le fait de ne pas rejoindre le groupe comme une défaite dans un match. » « Les pays des BRICS sont des pays amis. »
Présentant le 29 août lors d’une conférence de presse l’initiative du Président de la République pour le règlement de la crise au Niger, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger Ahmed Attaf s’est exprimé sur la candidature de l’Algérie pour adhérer aux BRICS qui n’a pas été retenue au dernier sommet.
Il a assuré qu’il n’y avait « aucune animosité » derrière cette décision.
« Bien que nous n’ayons pas rejoint les BRICS, nous allons poursuivre d’autres démarches en vue d’intégrer la Nouvelle Banque de développement et l’Organisation de coopération de Shanghai« , a-t-il signalé.
« Nous ne pouvons pas considérer le fait de ne pas rejoindre le groupe comme une défaite dans un match.
M.Attaf a indiqué que « le Président de la République a orienté l’un des axes de la politique étrangère vers l’Asie centrale et l’Asie ». « Les BRICS n’ont altéré en rien ces orientations ni notre capacité à défendre nos intérêts, dans le cadre de la nouvelle orientation décidée par le Président de la République ».
Pas d’inimitié, ce sont « des pays amis »
Selon lui, l’Algérie aspire à adhérer aux BRICS pour renforcer les cadres de déploiement de sa politique étrangère, assurant qu’en dépit de sa non-adhésion au groupe, l’Algérie « poursuivra résolument ses choix ». « Les pays des BRICS sont des pays amis, voire alliés, et pendant longtemps, et même avant les BRICS, nous avions l’habitude de traiter et de prendre des mesures communes avec ces pays sur les questions de politique étrangère les plus importantes… et il n’y a aucune inimitié avec aucun d’entre eux », a-t-il déclaré.
Au cours de la conférence de presse, il a réaffirmé une position ferme de l’Algérie concernant la crise au Niger: le double refus d’une intervention militaire et du coup d’État. Il a également exposé les six axes de la médiation algérienne pour trouver une solution à la crise.