Algérie : le Niger rappelle que la transition est sujette à un "forum national" 

Mohamed Jaouad EL KANAB

fr.hespress.com

Le ministère nigérien des Affaires étrangères du Niger en réponse au communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a formellement démenti avoir accepté une offre de médiation de l’Algérie afin de trouver une « solution politique » à la crise du Niger, « made in Algeria ».  

En effet, les dirigeants militaires au pouvoir au Niger ont reconnu avoir « fait part de la disponibilité des autorités nigériennes à examiner l’offre de médiation de l’Algérie« , mais ils rappellent cependant que « la durée de la transition » sera déterminée par un « forum national inclusif ». Le régime des séniles d’Alger dans leur document fanfaronnaient avoir reçu, par le canal du ministère nigérien des Affaires étrangères, “une notification d’acceptation de la médiation algérienne visant à promouvoir une solution politique à la crise au Niger, dans le cadre du plan de règlement présenté par le président de la République“.  

C’est connu, le régime des capos d’Alger n’a pas d’égal pour bafouiller sa diplomatie. Aussi, ne sachant ni lire entre les lignes ni évaluer une situation quelconque hors de son territoire où la répression est son seul langage, bombant le torse, il s’est précipité à dire tout et n’importe quoi. Le litige entre autres, de la discorde n’est ni plus ni moins que l’annonce algérienne fin août dernier d’une durée de transition de six mois, en lieu et place d’une transition de trois ans, maximum, préalablement annoncée par Niamey.

Alger avait proposé à une transition qui serait dirigée par une personnalité civile consensuelle qui aboutirait à l’ordre constitutionnel (retour aux commandes du président élu et déchu Mohamed Bazoum). On imagine mal la junte militaire au pouvoir, accepter un tel scénario. C’est dire l’impasse dans laquelle on se trouve à Alger, Niamey n’entrant pas vraiment en compte.   

Au grand dam d’Alger, l’homme fort actuel du Niger, le général Abdourahamane Tiani, dans une interview à la télévision nationale nigérienne le week-end dernier, a affirmé que le régime n’avait « pas le droit de passer cinq ans au pouvoir », enfonçant ainsi le clou. A al Mouradia, on a vite fait de ne pas édicter dans le communiqué un quelconque délai de transition cette fois-ci. Alger s’abuse à vouloir se poser mordicus en médiateur et se fait du cinéma pour amuser sa galerie.

La réalité est tout autre, elle est sur le terrain. Le constat au Niger, c’est l’ambassadeur français qui se trouve à Paris et 1500 soldats français qui ne devraient pas terminer l’année. Qu’y peut donc Alger si ce n’est, dévoiler des velléités de charognards.  

L’Histoire est parfois cruelle. On l’a vu pour le Mali avec la signature des “accords de paix d’Alger“. Il n’y a eu aucune paix, bien au contraire, depuis que les capos d’Alger se font des envies d’hégémonie dans le nord du Mali. Pour se vouloir une puissance diplomatique, il faut le pouvoir et le régime du duo sénile d’Alger n’en a pas les moyens. Voyons voir ! BRICS et dessalement d’eau de mer font bon ménage à l’Est de l’Eden.   

By Albert C. Diop

HBodiel