Ould Raïss : « Les fonds dilapidés et détournés par l’ancien président s’élèvent à plus de 60 milliards »

Taqadomy – Me Vdhili Ould Raïss, membre du collectif de défense de la partie civile, dans le « Dossier de la Décennie », a déclaré que les fonds, qui seraient dilapidés et détournés par l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, principal accusé dans cette affaire, s’élèveraient à 60 milliards deux cent cinquante-un millions MRO.

Ould Raïss a souligné lundi dans son plaidoyer devant le Tribunal anti-corruption, que « le principal accusé possédait le plus grand terrain sur lequel il avait fait construire une clinique médicale baptisée du nom de sa fille Laïla et au profit de sa fille mineure comme cadeau à la fin de ses études. Coût: un milliard trois cent trente-quatre millions MRO ».

Il a ajouté : « De la même façon [que l’avocat Ould Raïss qualifie de « criminelle »], Mohamed Ould Msaboue, gendre du principal accusé, aurait obtenu de la vente du terrain de la Télévision Nationale un grand terrain qu’il a acheté à deux cents millions MRO. Son épouse, Asmaa Abdel Aziz, aurait obtenu de l’opération de l’aéroport deux parcelles à proximité de la mosquée Cheikh al-Rida, dont chacune serait évaluée à cent million MRO ».

L’avocat poursuit : « Tout ce que le prévenu principal, son épouse, ses deux filles et son gendre possèderaient, ils l’auraient obtenu grâce aux ventes immobilières à Nouakchott. La valeur globale serait de six milliards huit cent soixante millions MRO. Sans compter le bradage du domaine immobilier public à Nouakchott, qui s’élèverait à treize milliards MRO ».

Il a expliqué : « La société Najah a estimé les coûts de l’aéroport Oumtounsy, comme l’ont confirmé ses bureaux d’études, à quatre cents millions $. Ce qui signifie, au prix le plus élevé en dollars par ouguiya, soit 148 milliards MRO. Tandis que l’aéroport Oumtounsy a coûté 179 milliards $ provenant des fonds immobiliers de l’État », selon les dires de Me Vdhili Ould Raïss, membre du collectif de défense de l’État dans le dossier de la décennie.

By Albert C. Diop

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