Nouakchott Times – Le procès de Mohamed ould Abdel Aziz, ancien président mauritanien (2009/2019) et 12 ex hauts responsables de son régimes parmi lesquels 2 anciens premiers Ministre, devant une cour anti corruption, entamé depuis prés d’une année touche à sa fin.
L’ex homme fort de Nouakchott est en détention préventive à l’Ecole Nationale de Police, dont l’une des villas a été érigée en maison d’arrêt par un arrêté du ministre de la justice.
Après les débats devant la barre, le réquisitoire du procureur réclamant une peine de 20 ans de prison, les plaidoiries des avocats de l’Etat, constitué partie civile dans cette affaire inédite dans l’histoire du pays par sa dimension politique et judiciaire, la plaidoirie des avocats de la défense et les répliques, la parole sera donnée aux différentes personnalités dans les liens de l’accusation, lundi.
Chacun individu poursuivi sera invité à exprimer sa dernière volonté et aura à un temps de parole d’une durée de 30 minutes.
Après cette ultime étape, l’affaire sera mise en délibéré et la cour annoncera la date à laquelle celui-ci sera vidé, c’est-à-dire le jour de l’annonce du verdict, épilogue d’une affaire qui tient en haleine l’opinion nationale et internationale depuis plus de 2 ans.
Le chapelet d’infractions reprochées à l’ancien chef de l’Etat et ses compagnons porte sur des faits relatifs à sa décennie de gouvernance.
Il est notamment reproché à Mohamed Abdel Aziz « la corruption, l’enrichissement illicite, le trafic d’influence, le blanchiment de capitaux…. ». Des pratiques qui auraient permis l’accumulation d’une fortune « grâce à des activités commerciales incompatibles avec les charges de président de la République ». Cette thèse repose sur la théorie des actes détachables de l’exercice de la fonction présidentielle.
Elle fortement dénoncée par le collectif des avocats de la défense, qui crie contre une cabale politique, à travers laquelle la justice est instrumentalisée, en violation de l’article 93 de la constitution de 1991, accordant une immunité au président de la République.
Amadou Seck