Madar

Ce 09 janvier marquera la quatrième Conférence africaine sur la promotion de la paix sous le thème « L’éducation originelle en Afrique : science et paix « jusqu’au 11 du mois.  Sous la supervision du Président de la République, avec le soutien des Émirats arabes unis, cette rencontre a pour objectif d’opérer un nouveau tournant dans le processus de paix. Et ce, en allant dans le champ de la recherche sur les justifications et les promoteurs de la paix, en abordant l’un des piliers les plus importants de l’approche de la paix, à savoir : les bases de l’enseignement et de l’éducation.

Le forum va traiter l’éducation originelle de l’expérience historique des sociétés africaines en termes d’institutions éducatives privées qui étaient à l’origine des connaissances inhérentes et des ponts de communication et de coexistence entre les paisibles sociétés africaines.  C’est aussi une façon de créer un espace de dialogue et de coopération entre les écoles traditionnelles et leurs extensions que sont les institutions universitaires contemporaines dans d’autres pays du continent, ainsi qu’à créer une alliance scientifique et civilisée pour promouvoir les valeurs de paix, de centrisme et de modération.

Quatrième de son genre, cette conférence vise à promouvoir la paix en dépoussiérant ses textes abandonnés et ses valeurs atrophiées. Et cela à commencer depuis le début en janvier 2020, qui s’appuyait sur le rôle de « l’islam en Afrique : tolérance et modération contre l’extrémisme et le combat », en passant par la deuxième conférence en février 2022 intitulée « Faire la paix dans le monde », jusqu’à la troisième conférence en janvier 2023 sous le thème « Entrez de tout cœur dans la paix », et cette année, sous le thème de « L’éducation traditionnelle en Afrique : science et paix ».

Il faut dire que l’éducation originelle est un phénomène enraciné dans tout le continent africain depuis l’aube de l’Islam, et elle porte de multiples noms tels que : la Mahadra chinguittienne, les écoles d’enseignement originel de Tombouctou, Al-Azhar, Zaytouna, Katateeb, la Maison du Sénégal et les conseils scientifiques…. Une réalité pour la Mauritanie qui cherche la paix en Afrique à travers l’éducation ancienne.

A noter que pendant longtemps le pays de Chinguetti était et est toujours un pèlerinage pour les étudiants du savoir de tous les pays du continent africain, et même du monde. Quant aux cheikhs mauritaniens formés dans les mahadras, ils étaient célèbres par leur savoir si intense et varié et leur force de mémorisation du savoir.

Dans sa quatrième étape, le forum est considéré comme une plate-forme de partenariat fructueux et de dialogue bénéfique entre les décideurs, les chefs religieux et les diverses élites de la société, dans le but de contribuer, à partir de ses cercles d’intérêt et d’influence, avec d’autres partenaires d’organisations régionales et internationales. Mais surtout à explorer les moyens par lesquels l’éducation originelle peut retrouver son rôle plein et efficace dans la promotion de la paix et de l’harmonie et le renforcement de l’immunité des sociétés contre les idées extrémistes. Ces différents jalons du forum ont de tout temps été des jalons sur la voie de la paix en Afrique et, ensemble, ont reflété les efforts continus déployés pour prévoir l’avenir de la stabilité et de la prospérité du continent.

Parallèlement à ses précédentes éditions annuelles, le forum a également lancé une série de réunions consultatives visant à mettre l’accent sur la logique de la réconciliation en tant qu’esprit de paix et principe de base de sa mise en œuvre dans les environnements troubles tels que le Sahel, le Soudan et d’autres lignes de contact sur le continent.

By Albert C. Diop

HBodiel