wakatsera.com Des trésors du royaume des Ashantis seront bientôt pour un séjour de trois ans renouvelable au Ghana, selon un accord de prêt signé entre Accra et le Victoria and Albert Museum et le British Museum au Royaume-Uni, publié le jeudi 25 janvier 2024.
Des œuvres d’art de la cour royale des Ashantis sont appelées, dans un avenir proche, a regagné leur terre d’origine, le Ghana en occurrence. Un accord de prêt a été conclu, entre le Victoria and Albert Museum et le British Museum, deux musées du Royaume-Uni, selon une publication de médias du jeudi 25 janvier 2024.
À en croire aux différentes publications dont Le journal des Arts (France), la ville ghanéenne au cœur de la culture dans la région Ashanti, Kumasi pourra, durant trois ans, garder les objets ancestraux ayant déserté le sol natal aux XIXe siècle sous des guerres coloniales contre l’occupant britannique. Une convention historique et renouvelable une fois, selon la clause.
Parmi la trentaine d’objets concernés y figurent une coiffe de cérémonie, une épée d’État, des bijoux, un calumet de la paix ou encore des insignes en or. À présent, ces outils centenaires dont 15 pièces au British Museum et 17 autres issues des collections du Victoria & Albert Museum sont exposés à Londres.
Une fois en terre ghanéenne, les artefacts seront accueillis au musée du palais Manhyia à l’occasion du jubilé d’argent du monarque du peuple ashanti, le roi Osei Tutu II. Ce dernier était présent, en septembre 2022, à Londres lors du couronnement de Charles III puis, fin été 2023, en France.
Ce prêt est l’aboutissement d’un processus entamé en 1974 lorsque l’Asantehene (surnom du monarque) avait réclamé pour la première fois le retour de ce patrimoine matériel. Il marque donc un tournant dans l’attitude des musées britanniques sur ces objets de discords vendus à l’Europe il y a plus de 150 ans.
En rappel, au Royaume-Uni, des musées soumis à des régulations différentes ont déjà rendu des objets contestés à leurs ex-colonies. En 2022, ceux de Glasgow avaient, en effet, organisé le rapatriement historique d’une cinquantaine d’objets au peuple lakota (dans le Dakota du Sud) du Nigeria ainsi qu’en Inde.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)