Top 5 des infos marquantes de la semaine dans l’actualité africaine de la gestion publique
(Agence Ecofin) – Au menu, la création d’une zone franche par l’Algérie avec des pays voisins, le remaniement du gouvernement au Ghana, le rachat d’une euro-obligation par le Kenya, la visite d’Erdogan en Égypte et l’engagement de Macky Sall à organiser les élections présidentielles.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé la création de zones franches entre l’Algérie et cinq pays africains frontaliers, dont la Mauritanie, le Mali, la Tunisie, le Niger, et la Libye au cours de l’année 2024. L’objectif de cette initiative est de renforcer l’intégration économique régionale.
Les zones franches, situées souvent à la frontière de deux pays, offrent des avantages tels que l’exonération des droits de douane et des installations dédiées aux échanges commerciaux, stockage et distribution. Le président Tebboune a souligné l’engagement de l’Algérie à atteindre les objectifs de développement économique et d’intégration continentale et la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Ghana : le ministre des Finances Ken Ofori-Atta et 12 autres ministres, limogés par Nana Akufo-Addo
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a annoncé un vaste remaniement gouvernemental touchant treize ministres, y compris le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta. Les limogeages, qui incluent les ministres de l’Intérieur, de la Santé, du Tourisme, entre autres, interviennent en réponse aux critiques sur la gestion de la crise économique par le ministre des Finances, face à des défis tels que la dette croissante, l’inflation et la dépréciation de la monnaie.
Ce remaniement, à quelques mois des élections présidentielles, vise à insuffler un nouveau dynamisme à l’action publique et à poursuivre les réformes économiques. Le nouveau ministre des Finances, Mohammed Amin Adam, aura pour mission de stabiliser l’économie et de restaurer la confiance des investisseurs.
Le gouvernement kényan a annoncé le rachat d’euro-obligations d’une valeur de 1,44 milliard de dollars, légèrement supérieure à l’offre initiale de 1,4 milliard de dollars, arrivant à échéance en juin 2024. Cette démarche vise à renforcer la confiance des investisseurs dans la capacité du pays à rembourser ses emprunts internationaux.
Les préoccupations des investisseurs concernant la capacité du Kenya à rembourser ont été alimentées par l’érosion des réserves de change, la hausse des importations, la dépréciation du shilling kényan par rapport au dollar et l’exclusion des marchés des capitaux émergents. Les récentes sources de financement, notamment du FMI et de la Banque du commerce et du développement de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe, visent à consolider les réserves de change du pays.
Recep Tayyip Erdogan en visite officielle en Égypte, les relations turco-égyptiennes se consolident
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a entamé une visite officielle en Égypte le 14 février en vue d’un sommet égypto-turc. Cette visite marque une normalisation des relations entre les deux pays après une décennie de tensions, initiées par le renversement du président proche de la Turquie, Mohamed Morsi, en 2013. Les présidents Erdogan et Al-Sissi cherchent à renforcer les liens bilatéraux et discuter de questions régionales telles que le cessez-le-feu à Gaza et l’aide humanitaire.
Il faut savoir que l’Égypte, confrontée à des défis économiques, cherche à attirer les investissements étrangers par le biais de réformes. Selon les données du ministère égyptien des Finances, les investissements turcs en Égypte, dépassant les 2,5 milliards de dollars en avril 2023, se concentrent principalement dans le secteur industriel, couvrant les textiles, le prêt-à-porter, les produits chimiques, le verre et le recyclage.
Sénégal : Macky Sall s’engage à organiser la présidentielle « dans les meilleurs délais »
Le président sénégalais Macky Sall a annoncé dans un communiqué du 16 février 2024 qu’il organiserait l’élection présidentielle dans les meilleurs délais, suite à la décision du Conseil constitutionnel. Cette annonce était très attendue, notamment après le report de l’élection initialement prévue pour le 25 février au 15 décembre 2024, provoquant des manifestations réprimées par la police.
Bien que la nouvelle date reste inconnue, elle devrait se situer entre fin février et fin mars, en respectant la limite constitutionnelle du mandat présidentiel jusqu’au 2 avril 2024. Le président Sall a également ouvert des discussions avec l’opposition, libérant 134 détenus politiques, laissant entrevoir la possibilité d’un consensus pour sortir de la crise.